Enjeux politiques : José Makila quitte l’Opposition républicaine

La plate-forme « Opposition républicaine » que pilote le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo n’est plus en phase avec quelques partis politiques de son obédience qui n’apprécient guère la participation de ce regroupement politique au gouvernement de cohésion nationale. Pour des partis politiques, le fait pour cette plate-forme d’avoir accepté adhérer à ce gouvernement la met en porte-à-faux avec l’idéal politique qu’elle est censée poursuivre. « L’Opposition républicaine a pris part au gouvernement et soutient les actions du gouvernement. Donc, ce n’est plus une opposition », commente pour sa part José Makila qui, par ailleurs, a décidé de démissionner de coordinateur de l’Opposition républicaine. En outre, son parti politique, l’Alliance des démocrates travaillistes, autant que dix autres composant le groupe parlementaire des libéraux démocrates socialistes, ont annoncé leur retrait de l’Opposition républicaine.

Rejetant certaine allégations tendant à lier leur prise de position au fait de n’avoir pas été nommés au gouvernement de cohésion nationale, les membres du groupe parlementaire des libéraux démocrates indiquent avoir appliqué une des prorogatives accordées par la loi aux groupes parlementaires, celle de se définir après la formation du gouvernement pour requalifier leur action politique. Et ils affirment n’avoir désormais que leur plénière comme seule instance décisionnelle.

« C’est la loi qui nous y autorise. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas partie du gouvernement qu’on fait des déclarations intempestives », a laissé entendre José Makila. Confirmant son divorce avec l’opposition républicaine, José Makila précise : « Je reste dans l’opposition, mon parti politique reste dans l’opposition et je ne peux pas aller à l’encontre de la loi portant statut de l’opposition dans son article 4 qui dit ceci : Vous renoncez à votre statut de l’opposition si vous prenez part au gouvernement ou vous soutenez les actions du gouvernement ». À noter que la plupart d’opposants nommés au sein du gouvernement de cohésion nationale proviennent du Mouvement de libération du Congo et de l’Opposition républicaine.