Enquête parlementaire : la commission santé de l’Assemblée nationale s’intéresse au dossier CHU-B

Jeudi 19 Décembre 2019 - 12:46

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Le président de la commission Santé, affaires sociales, genre et famille de la chambre basse, Alain Pascal Leyinda, a donné l'information le 17 décembre, en marge du message du président de la République sur l’état de la nation  devant le parlement réuni en congrès.

Capitalisant les notions de sagesse et d’humilité évoquées par le chef de l’Etat, le député de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a appelé l’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) au calme. « Avec tout ce qui se passe au CHU-B, nous sommes en train de rassembler tous les moyens et tous les éléments nécessaires pour qu’il y ait effectivement des actions en direction de cet établissement sanitaire », a promis le président de la commission.

Interrogé par la presse sur le rôle que devraient jouer les parlementaires dans la lutte contre les antivaleurs, Alain Pascal Leyinda a déclaré que l'anathème ne doit toujours pas  être jeté sur l’exécutif à propos de ce qui se passe au niveau du plus grand centre hospitalier du pays, notamment le conflit qui oppose la direction générale à l’intersyndicale. Depuis sa création, le CHU-B, a-t-il rappelé, n'a jamais été dirigé par un étranger mais toujours placé sous la direction des Congolais.

« Aujourd’hui, le gouvernement a pris une initiative qui est louable, encourageante, de confier la direction du CHU-B à un étranger, notamment un Canadien qui a de l’expérience dans la manière de gérer les hôpitaux. Il vient à peine de commencer. En six mois, c’est trop tôt de juger quelqu’un. Je crois que les syndicalistes devraient boire de l’eau fraîche, laisser ce Canadien le temps de travailler et lui demander les comptes après », a souhaité Alain Pascal Leyinda.

"L'arrivée du Canadien pourrait apporter bonheur du CHU-B"

En effet, le président de la commission Santé, affaires sociales, genre et famille de l’Assemblée nationale s’est interrogé sur ce qui se cacherait derrière les syndicalistes. Reconnaissant le droit et la place du syndicat dans une entreprise, consistant, entre autres, à la défense de l’outil de travail et des salariés, le député de Mayoko, dans le département du Niari, se demande où se trouvait l’intersyndicale qui parle maintenant de la gabegie dans la gestion du CHU-B.

« Je pense que ce sont des gens pleins de sagesse, pleins d’humilité, le président de la République vient d’en parler.  Qu’ils arrêtent la cabale médiatique sur les réseaux sociaux où ils ont insulté à la limite cet étranger qui travaille pour nous. Qui sait, peut-être, si le bonheur du CHU-B se cache derrière ce Canadien. Où étaient-ils? Les syndicalistes sont toujours-là depuis que le CHU-B existe », a-t-il conclu.

Notons que l’équipe dirigeante du CHU-B, présidée par le Canadien Sylvain Villiard, et l’intersyndicale ne parlent plus le même langage sur la gestion de cette structure sanitaire depuis quelques mois.

Arrivé au Congo en avril dernier, par le biais d’un contrat signé entre le gouvernement et l’Unité de santé internationale, une organisation non gouvernementale canadienne, Sylvain Villiard a récemment décliné son plan d’actions à court et moyen termes. Une politique s’inscrivant dans le cadre des stratégies de redressement du CHU-B, dont le bilan a été estimé catastrophique, tenant compte des résultats d’audits réalisés fin 2016.

Du côté de l’intersyndicale, l’on réclame la résiliation du contrat établi avec le nouveau directeur général, d’autant plus que la situation interne devenait plus critique qu’elle ne l'aurait été. Cela au moment où le Canadien aurait déjà bénéficié de deux subventions.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-Le député Alain Pascal Leyinda/ Adiac 2-Une vue du CHU-B /Adiac

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