Enseignement : formation des enseignants chargés de dispenser les cours d’éducation civique

Jeudi 27 Mars 2014 - 14:59

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso, a lancé le 26 mars à l’hôtel de ville de Brazzaville, en présence de ses homologues de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hellot Matson Mampouya, et de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Serge Blaise Zoniaba, la formation des enseignants en éducation civique, morale et pour la paix

Le séminaire qui s’étendra par la suite sur toute l’étendue du territoire national à travers les trois sites retenus, regroupe 265 enseignants venus des départements des Plateaux, du Pool et de Brazzaville. L’objectif étant de préparer les conditions permissives de l’enseignement effectif de l’éducation civique à l’école. Quelque 175 enseignants des départements de la Cuvette, la Cuvette-Ouest, la Likouala et la Sangha, se retrouveront, quant à eux, à Ouesso dans les jours à venir. La ville océane accueillera de son côté les 250 enseignants des départements de la Bouenza, la Lékoumou, le Niari, le Kouilou et Pointe-Noire. Le but ultime est de former 690 enseignants dans tous les cycles, soit 259 pour le cycle primaire, 234 pour le collège, 136 pour le lycée et 61 pour l’enseignement technique et professionnel.

Selon le directeur général de l’éducation civique, Pierre Ngouala, l’effectivité de cet enseignement n’est possible que si les enseignants sont formés en conséquence. « L’introduction de l’éducation civique à l’école est à la fois, une nécessité et une urgence nationale. Car, plus que les autres secteurs de la vie nationale, c’est l’école qui est, pour le gouvernement de la République, une priorité dans le cadre de la formation de la conscience citoyenne », a-t-il indiqué, précisant que l’éducation civique à l’école, est la science de la conscience enseignant les belles vertus sociales, l’honnêteté, l’intégrité, le patriotisme, la solidarité, la justice et l’équité, la civilité et le civisme.

Les participants regroupés en ateliers par cycles de formation vont, jusqu’au 29 mars, appréhender au mieux le contenu des programmes et guides pédagogiques conçus avec le concours du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire, et de l’Alphabétisation, à travers l’Institut national de recherche et d’Action pédagogique (Inrap).

Lançant les travaux, le ministre Anatole Collinet Makosso a rappelé que ce séminaire de formation s’inscrivait dans le cadre de la lettre de mission que le chef de l’État avait prescrit à son département ministériel afin de parvenir et d’assurer le développement intégral de l’ensemble du pays et de la jeunesse en particulier. En effet, cette lettre de mission visait, ente autres, à poursuivre la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse et celle de l’éducation civique ; mettre en œuvre les mécanismes de lutte contre les antivaleurs ; élaborer et éditer un programme d’éducation civique dans les cycles préscolaires, primaires, secondaires et professionnels.

Faire de l’éducation civique et morale, une discipline scolaire à part entière

« Vous avez donc compris, chers enseignants, que si l’école dont vous êtes les maîtres est le lieu de transmission du savoir, ayez donc à cœur que le savoir est une synthèse de plusieurs types de connaissances et qu’aucune connaissance n’est inutile. La discipline qui va faire l’objet de votre séminaire de formation, est celle qui vous permet de former de bons élèves en sachant que le bon élève n’est pas seulement celui qui obtient les meilleurs prix dans les disciplines intellectuelles, mais celui qui est aussi meilleur dans sa conduite et sa morale », a conseillé le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique.

Il a, par ailleurs, invité les participants à faire de l’éducation civique, morale et pour la paix, une discipline scolaire à part entière et non une discipline scolaire entièrement à part. Enfin, Anatole Collinet Makosso a reconnu que le Congo vit une grave crise des valeurs qui continuent à hanter la citoyenneté et le collectif. « Cette crise se traduit, a-t-il conclu, au fil des jours par la perte ahurissante des repères et des cadres traditionnels de référence, de développement croissant de l’incivisme, et de toute sorte d’antivaleurs qui continuent à vicier la dignité et la fierté nationales. »

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Anatole Collinet Makosso entouré de Serge Blaise Zoniaba et d’Hellot Matson Mampouya. photo 2 : Les participants à la formation.