Enseignement général : diversifier les sources de financement de l’école

Lundi 18 Septembre 2017 - 16:53

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Réunis les 15 et 16 septembre à Brazzaville dans le cadre de la 19e session du Conseil national de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, les acteurs de ce sous-secteur ont défini des mécanismes innovants de financement de l’école congolaise 

Les assises se sont déroulées sous le thème : « Le financement de l’école congolaise dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie sectorielle de l’éducation ». En effet, après avoir suivi des communications portant sur les douze sous-thèmes retenus, les conseillers ont recommandé le maintien de la gratuité scolaire ; la participation de la communauté éducative au financement de l’école ainsi que la création d’un fonds de soutien à l’éducation.

Les 278 participants ont pendant les deux jours des travaux suivi un exposé sur l’état des lieux du financement de l’école congolaise. Ainsi, il a été révélé que depuis deux ans le financement de l’école dans son volet emploi accuse d’énormes difficultés à cause du non-versement des crédits alloués et des fonds de la gratuité. Cette rupture de financement engendre, entre autres, des conséquences immédiates, le surendettement des écoles au plan administratif. A cet effet, un financement alternatif s'avère nécessaire pour le salut de l’école congolaise.

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, qui a exposé sur la diversification du financement de l’école congolaise en cette période de récession économique, a souligné la nécessité de la contribution des parents d’élèves et de la communauté de base. Anatole Collinet Makosso a précisé que le principe de gratuité scolaire n’est pas du tout mis en cause. « Le principe est toujours d’actualité malgré les difficultés conjoncturelles », a-t-il rassuré.

Evaluer les deux années consacrées à l’éducation

Exposant sur la contribution des parents, le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (APEEC), Christian Grégoire Epouma, a évoqué la dynamique partenariale et la gouvernance scolaire. C’est ainsi qu’il a prôné un partenariat fondé sur un projet éducatif dans un espace de concertation féconde. Proposant, à titre indicatif, des contributions financières parentales en vue de la refondation de l’école congolaise, il a interpelé le ministère des Finances et du budget sur les questions de la gratuité scolaire. De même, une évaluation chiffrée des deux années consacrées à l’éducation devrait être faite.

Présidant la cérémonie de clôture, le ministre Anatole Collinet Makosso a rappelé que les différents acteurs avaient la responsabilité permanente de garantir le bon fonctionnement de l’école. Cela au-delà des difficultés conjoncturelles que connaît le pays. Analysant les résultats obtenus, il pense que tous les sujets ont été abordés pour permettre de répartir d’un bon pied à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018. Il reste, a-t-il précisé, à élaborer les normes claires et objectives de gestion financière et budgétaire pour garantir une bonne gouvernance scolaire.

« J’y veillerai personnellement. Vu la qualité des échanges qui ont eu lieu pendant ce conseil national, j’ose croire que les recommandations de cette 19e session seront vulgarisées au plus vite et exécutées dans le cadre du plan d’action à moyen terme de la Stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025 », a déclaré le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, invitant les conseillers à mener des actions en vue de la mise en œuvre des recommandations reformulées.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso entouré de Marcel Nganongo et de Charles Awassa ; les participants ; crédit photo Adiac

Notification: 

Non