Enseignement général : le Conseil supérieur islamique du Congo sollicite l'appui du gouvernement

Mercredi 17 Janvier 2018 - 17:30

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Le soutien sollicité porte sur le renforcement des capacités et la formation des enseignants devant exercer dans les établissements franco-arabes ouverts dans le pays.

 

 

Une délégation du Conseil supérieur islamique du Congo (CSIC), conduite par son président, El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, a échangé le 16 janvier à Brazzaville avec le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso. Outre le renforcement des capacités et la formation des enseignants devant exercer dans les établissements franco-arabes, les deux parties ont aussi parlé du manque de matériel didactique. « Nous sommes venus poser tous ces problèmes au ministre de tutelle afin que nous soyons considérés au même titre que les autres puisque nous fonctionnons depuis près de dix ans, sans avoir bénéficié de l’assistance du gouvernement en ce qui concerne la formation des enseignants », a expliqué le chef de la délégation à la presse.

Selon El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, dans le cadre de la convention liant les deux parties, l’Etat devrait apporter sa contribution concernant la formation et l'affectation des enseignants. Un engagement non tenu jusque-là. Toutefois, le président du CSIC s’est  réjoui des relations existant depuis des années entre son organisation et le ministère en charge de l’enseignement de base. « Merci d’avoir accordé au conseil, à travers une convention, la liberté d’exercer les activités dans le cadre de l’éducation », a-t-il reconnu.  

Il s’est, par ailleurs, dit satisfait des résultats obtenus aux examens d’Etat, notamment au Certificat d’études primaires élémentaires et au Brevet d’études du premier cycle qui sont, respectivement, souvent de 100% et de 99% dans les centres de formation franco-arabes du Congo. « Pour nous, c’est déjà des bons résultats, nous sommes donc fiers de dire au ministre que nous sommes en train d’apporter notre contribution à l’éducation des jeunes au niveau national. Concernant les difficultés, nous sommes des centres religieux, il peut y avoir des difficultés financières, des difficultés d’accomplir un certain nombre d’obligations d’Etat et nous venons solliciter l’appui du gouvernement pour nous accompagner dans ce sens », a poursuivi El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka.

Interrogé par la presse sur des enseignements dispensés dans ces écoles au moment où le monde fait actuellement face au terrorisme, il a indiqué que le CSIC, l’unique structure représentant les musulmans au Congo, luttait contre la division, le désordre et des messages de terrorisme dans le pays. « Nous l’avons déjà démontré que nous sommes les premiers gendarmes pour veiller sur la bonne éducation des enfants, de ne respecter que l’application du Coran à 100%. Il ne s’agit pas de suivre le chemin de ceux qui pensent qu’à l’aide de quelques billets de dollars, on peut aller tuer des innocents, cela est interdit chez nous. C’est pour cela que nous travaillons en collaboration avec les institutions de la République et les services de sécurité de notre pays », a conclu Djibril Bopaka.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso s’entretenant avec El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka ; Les membres de la délégation du CSIC/Adiac

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