Enseignement général : quarante-neuf établissements privés à fermer en 2019

Samedi 22 Septembre 2018 - 15:30

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La décision a été prise à l’issue de la première session ordinaire de la commission nationale d’agrément de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, tenue les 19 et 20 septembre à Brazzaville.

Sur les 813 écoles ayant sollicité l'agrément provisoire, 49 sont à fermer, tandis que 342 ont été provisoirement agréées et 333 sont ajournées. 89 écoles privées ont, quant à elles, des cycles soit provisoirement agréés, soit ajournés, soit fermés. Pour Brazzaville, sur 260 établissements qui ont sollicité l'agrément, 74 l'ont reçu provisoirement pour tous les cycles, 130 ont été déclarés ajournés pour tous les cycles ; 12 sont à fermés ; 44 ont des cycles soit agréés provisoirement, soit ajournés, soit à fermer.

Quant à Pointe-Noire et le Kouilou, sur 461 écoles postulantes, 221 ont reçu l'agrément provisoire pour tous les cycles ; 165 sont ajournées et 32 sont à fermer pour tous les cycles ; 44 ont des cycles soit agréés provisoirement, soit ajournés, soit fermés.

« Les établissements à fermer, quant à eux, sont tenus d'étudier la possibilité avec les parents d'élèves de réorienter leurs élèves vers d'autres écoles publiques ou privées de leur choix, en fonction de la carte scolaire. Toutefois, pour ne pas perturber la scolarité des élèves inscrits au titre de l'année scolaire 2018-2019, les établissements sont exceptionnellement autorisés à dispenser les enseignements jusqu'au 30 juin 2019, date de fermeture définitive et sans appel », précise le communiqué final de la session.

S’agissant des écoles privées qui ont conservé ou obtenu l'agrément provisoire, il est fait obligation aux promoteurs de réunir les conditions pour l'obtention d'un agrément définitif dans un délai maximum de deux ans. Cela avec possibilité de faire acte de soumission à chacune des prochaines sessions ordinaires. Les établissements ajournés, en vue de l'obtention d'un agrément provisoire, bénéficient également du même délai maximum de deux ans. « Passé ce délai, l'agrément provisoire sera purement et simplement retiré et l'établissement fermé », a mis en garde la commission.

Examinant le rapport de l'agrément 2013 codifié, les participants ont retenu que sur les cinquante-quatre établissements de Brazzaville détenteurs de l'agrément provisoire, quatre seulement ont reçu l'agrément définitif d'office. Pendant ce temps, vingt et un sont susceptibles d'être agréés définitivement en attendant une visite des lieux par la commission, pour une mission de contrôle et d'inspection. Les dix-neuf autres conservent, quant à eux, l'agrément provisoire alors que dix se sont vus retirer cet agrément.

Plus de mille établissements échappent à la commission

Concernant les 1188 établissements n'ayant pas présenté leurs dossiers de demande d'agrément, ils sont tenus de le faire au plus tard le 31 décembre prochain afin qu’ils soient examinés à la session ordinaire de février 2019. « A défaut, les établissements scolaires concernés ne pourront ni présenter des candidats aux examens d'Etat et autres évaluations certificatives ni poursuivre leurs activités à partir de l'année scolaire 2019-2020 », a averti le communiqué.

Pour mettre définitivement un terme à cette anarchie qui a trop perduré, la commission a décidé qu’à partir de l'année scolaire 2019-2020, aucune autorisation de création et d'ouverture d'un établissement scolaire privé ne peut se faire hors session. Ainsi, les promoteurs désireux de créer et d'ouvrir des écoles doivent déposer leurs dossiers au plus tard le 31 décembre de l'année afin qu’ils soient examinés à la commission d'agrément de février de chaque année.

Des recommandations

Depuis la libéralisation de l’enseignement en 1990, une véritable anarchie s’est instaurée au Congo, laissant libre cours aux opportunistes. Tout ceci en oubliant que l’éducation tout comme la santé constituent les fondamentaux d’une société. C’est ainsi que les participants ont, entre autres, recommandé l'assainissement de l'environnement scolaire par la direction de l'agrément et du contrôle des établissements privés d'enseignement général. Ils ont aussi demandé le respect de la carte scolaire par les promoteurs, en créant une dynamique de regroupement des écoles par arrondissement et la révision des textes réglementaires régissant l'exercice privé de l'enseignement.

Ils ont suggéré, enfin, l'identification chaque année scolaire des établissements privés qui fonctionnent par les inspecteurs, chacun selon sa zone de compétence, en procédant à la délivrance d'un certificat dûment signé par eux. « La certification doit être obligatoire pour obtenir l'attestation de renouvellement ou de conformité », ont-ils conclu.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Anatole Collinet Makosso passant en revue les élèves dans une école/Adiac

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