Enseignement : le Congo s’engage à combattre l’analphabétisme, l’illettrisme et la déscolarisation

Lundi 9 Septembre 2013 - 20:13

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L’engagement du gouvernement congolais a été rendu public par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hellot Matson Mampouya, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, célébrée le 8 septembre comme chaque année

Citée en référence en Afrique subsaharienne dans les domaines de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, la République du Congo s’est engagée à fournir plus d’efforts pour combattre totalement l’analphabétisme, l’illettrisme et la déscolarisation afin de faire reculer considérablement la pauvreté. « Des progrès significatifs ont été accomplis et des indicateurs de réussite poussent à l’optimisme en République du Congo, en dépit des difficultés rencontrées et des défis à relever. Ayons donc la ferme assurance que le secteur de l’éducation non formelle va se développer », a assuré le ministre.

La Journée internationale de l’alphabétisation a été placée cette année sous le thème de l'Alphabétisation pour le XXIe siècle. Selon Hellot Matson Mampouya, la célébration de cet évènement mondial coïncide avec la proclamation par le président de la République, de 2013 comme « l’année de l’éducation de base et de la formation professionnelle ». D’après lui, le caractère international de cet événement dénote de l’importance que les Nations unies accordent à l’alphabétisation. « L’enseignement d’une façon générale et l’alphabétisation, a-t-il indiqué, font partie intégrante du droit à l’éducation et du droit au travail. »

La mise en œuvre chaque année de plans d’action et de stratégies dans ces domaines par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, s’inscrit dans une dynamique d’efforts à déployer dans l’intensification de la lutte pour la réduction de l’analphabétisme, l’illettrisme et la déscolarisation. Les enjeux nationaux de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle sont au cœur de la vision nouvelle, en phase avec le projet du gouvernement consistant à assurer l’alphabétisation et l’acquisition des connaissances scientifiques de base au profit des adolescents et des adultes. « Une fois alphabétisés, les femmes et les hommes pourront davantage contribuer efficacement au processus de développement national et à une prise de conscience effective des problèmes socioéconomiques, politiques et technologiques », a précisé le ministre.

La commémoration de la 47e Journée internationale de l’alphabétisation a coïncidé au Congo, avec la clôture des travaux de la 9e édition de la Semaine nationale de l’alphabétisation. Organisée par le gouvernement du 2 au 8 septembre au Palais des congrès de Brazzaville, en partenariat avec l’Unesco et l’Unicef, cette semaine a été un moment de sensibilisation, de mobilisation mais également de partage de savoirs pour l’atteinte des objectifs ciblés aussi bien au plan national qu’international. Elle a été également une opportunité pour mener un plaidoyer fort en faveur du développement de l’éducation de base des jeunes et adultes.

C’est ainsi que le ministre de l’Enseignement primaire a remercié les partenaires au développement et les organismes spécialisés des Nations unies sur lesquels le Congo peut compter, ainsi que d’autres qui les accompagnent sans cesse pour l’atteinte des objectifs de l’éducation pour tous et des Objectifs du millénaire pour le développement. Quant aux participants, il les exhortés une mobilisation renforcée autour de l’alphabétisation et de la scolarisation.

Un taux d’alphabétisation des adultes dépassant 89%

Le représentant par intérim de l’Unesco en République du Congo, Dieudonné Koguiyagda, a rappelé, quant à lui, que le sous-secteur de l’alphabétisation avait connu au Congo, des avancées notables au cours des dernières années. « On note dans l’ensemble que le taux d’alphabétisation des adultes, dépasse 89%. Il s’agit là d’une haute performance, pour un pays situé en Afrique subsaharienne où ce taux se situe généralement en deçà de 50% », a-t-il souligné précisant qu’il existait cependant un écart de niveau d’alphabétisation entre les hommes et les femmes tant chez les pauvres que chez les non pauvres.

« L’alphabétisation seule ne saurait améliorer le niveau de vie des participants ou la situation socioéconomique du pays. Elle doit être complétée par des mesures de post alphabétisation, des activités génératrices de revenus et des programmes d’éducation de base et d’apprentissage des compétences professionnelles nécessaires aux diplômés », a conclu le ministre.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Hellot Matson Mampouya présidant la cérémonie. Les participants à la Semaine nationale de l’alphabétisation. crédit adiac