Enseignement supérieur et universitaire : le fonctionnement de la faculté de la médecine soumis dorénavant à un contrôle de conformité

Mardi 16 Octobre 2018 - 14:02

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La mesure vient d'être prise par le ministre de tutelle, Stève Mbikayi, pour combattre l'anarchie qui tend à s'installer dans le domaine de la médecine.

L’ouverture de l’année académique 2018-2019 a eu lieu, le 15 octobre, dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur et universités du pays. Le go a été donné par le ministre Stève Mbikayi à partir de la nouvelle université de Kaziba, en territoire de Walungu, à 55 Km de Bukavu.

Profitant de sa présence dans ce coin du pays, le membre du gouvernement a tenu à recadrer certains faits relatifs au fonctionnement des universités en République démocratique du Congo (RDC). C’est notamment le cas du fonctionnement des facultés de médecine dans certaines universités sans tenir compte d’un certain nombre de préalables.

Des promoteurs d’universités organisent souvent cette filiale sans y mettre toute la rigueur requise alors qu’il s’agit de la vie de nombreux compatriotes qui est mise en danger. Sans normes, sans équipements nécessaires, avec des conditions précaires d’enseignement dispensé par un corps académique aux compétences douteuses, ces facultés de médecine fonctionnent au petit bonheur. D’où la présence sur le marché des médecins accusant un déficit criant de formation et qui se muent en tueurs en série des malades avec, à la clé, des prescriptions fantaisistes ou encore des interventions mal négociées.

« Toute université organisant la faculté de médecine sollicite un contrôle de conformité pour qu’elle soit autorisée de délivrer des diplômes à ses finalistes ». Telle est la mesure que vient de prendre le ministre de l’Ensignement supérieur et universitaire (ESU) pour combattre cette forme de laisser-aller, qui tend à s'installer dans ce domaine. Ce contrôle, a-t-il déclaré, sera mené conjointement par le ministère de l’ESU, le ministère de la Santé et l’Ordre des médecins. Et d’ajouter : « Cette démarche consiste à ne pas mettre sur le marché de l’emploi les charlatans qui mettent en péril la vie de nos compatriotes ».

Notons que cette décision du ministre Stève Mbikayi s’inscrit dans la continuité de son combat pour l’avènement en RDC des instituts supérieurs et des universités de qualité d’où sortiront des éléments de valeur, capables de défendre leur diplôme en toute circonstance. L’on se rappelle qu’en juillet 2017, Stève Mbikayi avait déjà menacé de fermer des établissements universitaires non viables ne répondant pas aux normes, c’est-à-dire ne disposant pas d’infrastructures requises et d’un personnel qualifié pour organiser certaines filières en leur sein. Le ministre avait alors promis de leur retirer l’agrément. Deux ans après, ses préoccupations sont toujours d’actualité.  

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de l'ESU, Stève Mbikayi

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