Enseignement supérieur : la campagne d’attribution des bourses élargie aux établissements privés et conventionnés

Jeudi 16 Mars 2017 - 17:15

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Les innovations apportées dans le cadre de l’attribution des bourses universitaires, cette année, ont été annoncées le 15 mars au cours d’une conférence de presse co-animée par le directeur général des affaires sociales et des œuvres universitaires, Jean Grégoire Ossebi, le directeur de la coopération, Macaire Batchi, et la conseillère aux affaires sociales et aux œuvres universitaires du ministre de l’Enseignement supérieur, Muriel Nelly Hobié

La campagne de dépôt des dossiers de candidature comptant pour l’attribution, le renouvellement, la suspension et le rétablissement de la bourse nationale au titre de l’année civile 2017 se déroule du 13 mars au 14 avril. En effet, quelques innovations sont à signaler. Il s’agit, entre autres, de l’octroi de la bourse aux étudiants des cinq établissements privés d’enseignement supérieur ayant reçu des agréments définitifs, à savoir l'Ecole supérieure de gestion et d’administration des entreprises ; l'Ecole supérieure de technologie des Cataractes ; l'Université protestante de Brazzaville et deux autres écoles conventionnées à Pointe-Noire. 

L’autre innovation concerne l’octroi de la bourse aux meilleurs bacheliers dès la première année. Le ministère annonce également l’attribution de la bourse en première année à tous les étudiants autochtones et ceux vivant avec handicap. Pour le premier cas, Bruno Jean Richard Itoua a agréé aux sollicitations du représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiye.

Au regard des difficultés pouvant se présenter pour atteindre les étudiants autochtones et ceux vivant avec handicap, il leur a été demandé de le spécifier dans leur requête ou de se rapprocher des services de la Dgasou afin que leurs dossiers soient traités d’une manière privilégiée. L'autre avancée à signaler est relative à la décentralisation des lieux de dépôt de dossiers. En effet, au lieu d’effectuer comme toujours le déplacement du siège du ministère, les étudiants peuvent, cette année, déposer les dossiers dans leurs établissements respectifs. Ainsi, une équipe de cinq personnes est installée dans chacun des dix établissements de l’Université Marien-Ngouabi et dans les écoles concernées. Interrogée par la presse sur l’impact de telles mesures sur les finances de l’Etat en cette période de crise, Muriel Nelly Hobié a indiqué que cette démarche vise à encourager le mérite. Selon elle, toutes ces préoccupations sont prises en compte dans le cadre du budget du ministère de l’Enseignement supérieur. « Pourquoi ne pas les encourager ? En les encourageant, nous encourageons également ceux qui sont au lycée pour qu’ils travaillent mieux car nous ne pouvons pas former l’élite de demain avec des cadres au rabais », s’est expliqué la conseillère du ministre de l’Enseignement supérieur. 

Encourager le mérite

Rappelons que l’année dernière, environ 20 454 étudiants ont été boursiers dont 14 597 à l’Université Marien-Ngouabi, pour un coût trimestriel de 2 824 556 750 FCFA rien que pour Brazzaville. Mais les moyens financiers n’ont pas suivi car la situation de paiement varie d’un pays ou d’un continent à un autre. Au plan national, c’est maintenant que le 4e trimestre est en train d’être payé. « Par tous les moyens, la bourse sera payée. Toutes les années, les étudiants en fin de formation ne bénéficient plus de la bourse, ils sont exclus de la base de données et d’autres y rentrent. C’est vrai que cela n’équilibre pas, mais ce n’est pas une aventure, cela ne date pas d’aujourd’hui, il y a une ligne budgétaire prévue pour les bourses d'étudiants », a rassuré Muriel Nelly Hobié.     

Une démarche justifiée ?

La démarche de Bruno Jean Richard pourrait être fondée. Elle se fonde sur certains articles de la loi n°25-95 du 17 novembre 1995 modifiant la loi scolaire n°008/90 du 6 septembre 1990 et portant réorganisation du système éducatif en République du Congo. A cela s’ajoutent certaines dispositions du décret n°86/722 du 30 mai 1986 fixant les différentes catégories de bourses et les conditions d’attribution, de renouvellement, de suspension et de suppression de ces bourses. Elles stipulent, entre autres que pour être boursier, il faut avoir validé les deux premiers trimestres du cycle de licence, pour les étudiants inscrits dans d’autres établissements nationaux, publics, privés agréés ou conventionnés et dans les établissements d’enseignement supérieur privés des pays africains reconnus par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).

« La bourse est accordée à titre exceptionnel et dès la première année d’études aux étudiants autochtones ; aux personnes vivant avec handicap ; aux admis aux baccalauréats technique et général avec mention très bien, bien et assez bien ; aux trois meilleurs bacheliers de chaque série dans les lycées de l’intérieur du pays », rappelle la note de service.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Jean Grégoire Ossebi entouré de Muriel Nelly Hobié et Macaire Batchi ; crédit photo DR

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