Enseignement supérieur : seulement 6 513 dossiers d’attribution de bourses examinés

Samedi 17 Novembre 2018 - 16:15

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La grève que traverse l’Université Marien-Ngouabi depuis septembre dernier n’a pas permis aux étudiants de déposer les dossiers de bourses en masse.

Les travaux de la commission des bourses de l’enseignement supérieur se sont ouverts le 15 novembre, à Brazzaville. Ils sont consacrés à l’examen de 6 513 dossiers d’attribution de bourses introduits par des étudiants. Ainsi, selon les statistiques présentées par la directrice générale des affaires sociales et des œuvres universitaires (Dgasou), Régine Tchikaya-Oboa, 4 010 dossiers ont été réceptionnés au plan national et 2 503 pour l’étranger. Des statistiques largement en deçà des attentes car, l’année dernière, plus de vingt-huit mille dossiers avaient été réceptionnés par la Dgasou.

Elle a invité les membres de la commission à se conformer aux textes en vigueur dans le traitement des dossiers. Il s’agit, entre autres, de la note de service n°208/MES-CAB du 28 juillet 2018, qui convoque la commission des bourses de l’enseignement supérieur ; la note de service n°129/MES-CAB du 13 avril 2018, fixant les conditions d’attribution, de renouvellement, de suppression de bourse ainsi que la circulaire n°130 du 13 avril 2018 relative aux candidats à la bourse nationale.

Une session extraordinaire envisagée

Abordant cette question lors de la conférence de presse animée le même jour, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a attribué l'insuffisance des dossiers à l’intersyndicale de l’Université Marien-Ngouabi qui est à l’origine, selon lui, de la grève qui paralyse cette alma mater. Il a signifié que la bourse ne peut pas être attribuée à un étudiant qui n’a pas pris son inscription car, le processus avait été arrêté suite aux réactions des grévistes qui menaçaient même le service minimum.  « Les concours n’ont pas été organisés, les inscriptions n’ont pas pu être réalisées. Lorsque l’université aura repris avec ses activités, nous allons reprendre les opérations en cours (collecte cursus, inscriptions, concours…) et nous n’aurons pas un autre choix que d’organiser une autre session, même si je refuse souvent cette démarche. Une session extraordinaire ou une deuxième session de la commission sinon les étudiants seront pénalisés », a-t-il annoncé.

Deux trimestres payés à certains étudiants de l’étranger

Interrogé par la presse sur une éventuelle suspension ou suppression de la bourse des étudiants, le ministre a répondu que cela n’était pas à l’étude. D’après Bruno Jean Richard Itoua, le gouvernement se battait pour retrouver l’équilibre financier afin de pouvoir faire face à toutes charges sociales dont les salaires, pensions de retraites, bourses, les filets sociaux, les gratuités. Mais, pour l’heure, des arbitrages sont privilégiés, surtout en ce qui concerne la bourse. « S’agissant des étudiants, il y a de la ressource pour payer une partie, notamment ceux qui sont à l’étranger puisque tous n’ont pas de parents pour leur envoyer de l’argent. Ceux qui sont partis pour le compte des bourses de coopération, ils ont un minimum, d’autres par contre n’en ont pas. Nous avons privilégié ceux-là, ils ont reçu deux trimestres sauf Cuba qui avait été traité un peu auparavant. J’apprends qu’il y a un problème en Chine que nous allons vérifier puisque le Trésor confirme que le transfert a été fait », a-t-il déclaré, fustigeant le comportement des étudiants congolais en Russie qui ont failli porter main sur leur ambassadeur pendant leurs revendications.

Concernant les bénéficiaires de la bourse locale, le gouvernement pense qu'ils seront pris en compte la prochaine fois et les autres attendront. Pour le ministre, il y a quelques temps, ils étaient en avance par rapport à ceux de l’étranger. « Le jour que nous aurons suffisamment de ressources, nous les paierons tous au même moment et rattraperons les arriérés. C’est pour cela que, malgré tous ces retards, nous accordons toujours la bourse dans l’espoir que les choses s’amélioreront pour que nous puissions résorber les retards », a conclu Bruno Jean Richard Itoua.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les membres de la commission des bourses ; Bruno Jean Richard Itoua entouré de Régine Tchikaya-Oboa et de Macaire Batchi/Adiac

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