Enseignement technique : dix-sept établissements privés menacés de fermeture

Mercredi 13 Novembre 2013 - 19:21

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Sur les 131 dossiers examinés par la commission d’agrément du sous-secteur de l’enseignement technique et professionnel au cours de sa première session ordinaire du 11 au 13 novembre, huit ont obtenu l’agrément définitif, 86 l’agrément provisoire, 20 ont été ajournés et 17 se sont vu refuser l’agrément

Interrogé sur le sort réservé aux dix-sept écoles privées à qui la commission a refusé l’agrément, le directeur des établissements d’enseignement technique et professionnel, Antoine Marie Joseph Simbou, a indiqué que cette décision n’entrait pas en vigueur immédiatement. « Refuser est un terme technique. Comme nous sommes en pleine année scolaire, ces établissements continuent de faire cours pendant toute cette année, ils se verront refuser l’agrément l’an prochain », a-t-il précisé. Mais d’après nos informations, la tutelle tient à ce que ces écoles soient fermées dès cette année.

Compte tenu des insuffisances constatées dans la gestion des établissements privés au Congo, les membres de la commission d’agrément ont recommandé aux promoteurs de respecter strictement les textes réglementant l’exercice privé de l’enseignement. Pour les établissements privés d’enseignement technique et professionnel concernés, ils ont suggéré au ministère de tutelle d’organiser un séminaire de renforcement des capacités des promoteurs.

Clôturant les travaux, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Arsène Claude Amona, a précisé que les résultats obtenus n’étaient pas satisfaisants par rapport au nombre d’établissements qui avaient reçu l’agrément provisoire à la session inaugurale (vingt-sept). « Aujourd’hui, huit seulement ont reçu l’agrément définitif. Ce n’est pas un résultat brillant pour les établissements : le plus grand nombre n’a pas fourni les efforts attendus, il y a donc à mettre en œuvre des initiatives permettant que la prochaine session agrée un peu plus d’établissements. Sur les 86 qui ont reçu l’agrément provisoire, il est souhaitable qu’au moins la moitié reçoive l’agrément définitif », a-t-il indiqué.

Donnant le résultat des décisions aux promoteurs d’établissements, le directeur de cabinet a rappelé qu’il ne s’agissait pas de sanctions, mais de les encourager à fournir des efforts pour aller vers les normes régissant l’enseignement privé au Congo. Arsène Claude Amona les a invités à remplir les conditions édictées par les textes qui garantissent les critères d’une bonne formation des élèves. Les conditions dans lesquelles s’exécutent les programmes d’enseignement doivent, a-t-il souligné, être celles qui permettent une bonne formation : « Nous avons des écoles qui ne sont pas en réalité des écoles. Il faut respecter les règles, il faut s’efforcer de faire que les conditions de travail soient celles édictées par les lois et règlements en vigueur. »

Dans ce but, le ministère a annoncé l’organisation prochaine d’une grande rencontre avec les promoteurs privés, qui permettra aux deux parties d’échanger sur les conditions dans lesquelles évoluent les établissements privés et les attentes de l’État quant à la contribution des écoles privées à la formation des élèves.

« J’appelle les promoteurs privés à bien préparer cette rencontre, à prendre au sérieux cette invite. Nos textes comportent quelques faiblesses qu’il va falloir corriger, c’est le point sur lequel nous devons tous réfléchir. Les promoteurs privés doivent contribuer à cette réflexion pour apporter à notre réglementation un peu plus de précision », a conclu Arsène Claude Amona.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Arsène Claude Amona (au milieu) clôturant les travaux. Photo 2 : Les promoteurs privés (crédits photos Adiac)