Entreprise : un concours et un colloque à l’initiative du Rice

Jeudi 21 Novembre 2013 - 19:00

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Cinq candidats seront primés à l’issu d’un concours de business plan visant à encourager le développement de l’entrepreneuriat local, au terme du colloque sur l’entreprenariat organisé par le Réseau international des Congolais de l’extérieur (Rice)

La présidente du réseau, Edwige Laure Mombouli, l’a annoncé le 21 novembre à Brazzaville, à l’ouverture du colloque couplé avec le concours dans le cadre de son premier challenge entrepreneurial du Bassin du Congo. Lancé en juin dernier, celui-ci a enregistré 600 dossiers dont 100 ont été extraits et quinze retenus. Suivis par des jurys et encadrés par des « business mentor », des dossiers retenus seront tirés cinq projets. « Ce challenge a vocation à devenir un rendez-vous annuel permettant de faire émerger de nouvelles vagues d’entrepreneurs locaux. Il s’inscrit dans un processus général de dynamisation du tissus entrepreneurial et de diversification de l’économie de la région du Bassin du Congo dans les dix prochaines années », tel est l’objectif assigné par les organisateurs.

Cette édition concerne quatre catégories d’acteurs de l'économie, dont : les créateurs d’entreprise développant un projet porteur d’innovation et de créativité ; les projets issus de l’économie informelle ; la diaspora ; et les petites et moyennes entreprises et industries (PME-PMI).

Le challenge entrepreneurial du Bassin du Congo relève que malgré les opportunités offertes par la diversification de l’économie, les entrepreneurs sont insuffisamment représentés sur ces nouveaux marchés, par manque de moyens financiers et de compétences techniques. « Je suis persuadée que cette association va contribuer activement à la réalisation de notre ambition de devenir de mieux en mieux, l’entreprise des entrepreneurs, c’est-à-dire, développeur d’idées, découvreur de projets, détecteur de talents, moteur de vocations », a estimé la ministre des PMEA du Congo, Yvonne Adélaïde Mougany, ouvrant les travaux du colloque.

Les Congolais d’ici et d’ailleurs devraient mutualiser leurs compétences

À l'occasion du colloque, l’ambassadeur du Congo en France, Henri Lopes, intervenant le premier, a circonscrit l’événement. Selon lui, le but de cet exercice est une meilleure connaissance entre les Congolais vivant au pays et ceux de l’étranger. Ces derniers, à travers les échanges et partages d’expériences, devraient s’imprégner de la réalité du pays afin d’effacer les a priori que chacun a de l’un et de l’autre. « On se comprendra pour une coopération fraternelle », a-t-il insufflé. Quant au ministre délégué chargé du Plan et de l’Intégration, Raphaël Mokoko, il a présenté les perspectives macro-économiques et les 7 grappes de diversification économique contenues dans le plan national de développement 2012-2016. Au terme de son exposé, il a préconisé l’appropriation de ce PND par tous les acteurs car 2016 n’est plus loin et en matière de développement, le temps est toujours compté.

Le constat général est celui d'une croissance régulière mais pas suffisante pour booster la réduction du chômage. Ceci s’explique car l’économie est tributaire d’un produit de rente et aussi par rapport au déficit en électricité ; d’où l'idée de soutenir une approche de diversification économique afin que le choc extérieur soit moins ressorti.  

La représentante résidente de la Banque mondiale, Sylvie Dossou, a soutenu que le développement des PME et PMI se présente comme moteur de la création d’emplois pour sortir le pays de la pauvreté. À cet effet, elle a signifié que dans le passé, les Congolais étaient attirés vers la fonction publique, mais actuellement ce n’est plus le cas, ils sont plus portés vers des projets.

Quelques préoccupations ont été soulevées à la suite de ce panel de communications. Il en ressort, la traçabilité de l’excédent budgétaire et la transparence en termes de crédit au niveau des banques, pour ne citer que ceux-là. « Continuer à voir loin, nous essayons de trouver des passerelles pour sortir les jeunes du chômage. Nous sommes une jeune association même si nous avons des idées ambitieuses. Nous voulons que des entreprises sortent de terre. Tout le monde ne peut pas être entrepreneur. L’idée est de déterminer qui peut l’être. Être entrepreneur c’est prendre des risques », telles ont été les réponses des organisateurs.

« Cela constitue un goulot d’étranglement lorsque l’on a un projet et que l’on n’a pas d’argent pour le réaliser », a indiqué Sylvie Dossou, tout en invitant le gouvernement à mettre en place des mécanismes pour y remédier. 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les intervenants entourés d’Yvonne Adélaïde Mougany et Raphaël Mokoko. crédit photo Adiac Photo 2 : Les participants au colloque. crédit photo Adiac