Entreprises publiques : les agents de la SCPT suspendent leur grève

Jeudi 7 Février 2019 - 17:42

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La signature d’un protocole d’accord entre l’intersyndicale et les autorités de la société, sous la médiation de l’Inspection générale du travail, le 6 février, a contribué à faire baisser la tension sociale avec, à la clé, le démarrage de la paie lundi prochain.

-C’est un ouf de soulagement que les agents de la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) ont poussé après avoir pris connaissance des retombées de la réunion qui a regroupé, le 2 février, l’intersyndicale et les autorités de cette entreprise, sous la médiation de l’Inspection générale du travail. Les choses ont évolué dans un sens positif car, le directeur général, Patrick Umba, a pris l’engagement de payer, à partir du 11 février, les salaires des travailleurs. Le protocole d’accord entre les deux parties a posé les bases d’une nouvelle ère de gestion dans cette entreprise publique habituée aux remous sociaux récurrents dus au non paiement du personnel.

Cette fois-ci, la direction de l’entreprise entend se dédouaner vis-à-vis des travailleurs, en donnant progressivement satisfaction à leurs revendications. La paie sera lancée lundi à la banque où environ quatre cents agents se sont déjà faits enregistrés. Représentant le gouvernement à cette réunion, l’Inspection générale du travail a voulu que cette paie qui concerne  uniquement le mois de novembre 2018 se fasse  la banque. Ce qui implique, pour chaque travailleur, la nécessité de remplir les formalités d’usage que requiert le système de paie bancarisée. Près de quatre cent agents sur les huit cents censés se soumettre à cet exercice seraient déjà en possession des cartes pouvant leur donner accès à leurs comptes. Quant aux autres, ils sont appelés à faire diligence pour être au point lundi prochain.

Des trois mois d’arriérés de salaire réclamés pour les actifs, auxquels s'ajoutent cinq mois pour les retraités et quinze autres pour ceux qui se trouvent en province, il ne sera disponibilisé qu’un mois, soit celui de novembre dernier. Les autres arriérés, à savoir décembre 2018 et janvier 2019 feront l’objet, selon le protocole d’accord, d’une autre réunion entre parties le 15 février. Lors de cette réunion, a-t-on appris, il sera également question d'évaluer le projet des logements sociaux.

Le compromis ainsi trouvé aura eu le mérite de baisser la tension sociale à l’ex-OCPT et de remettre au travail des dizaines des travailleurs grévistes.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des travailleurs manifestant devant le siège de l'entreprise

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