Environnement : célébration de la Journée internationale contre les essais nucléaires

Jeudi 27 Août 2020 - 18:04

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Le 2 décembre 2009, lors de sa 64e session, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 29 août « Journée internationale contre les essais nucléaires ».

Dans sa résolution 72/51 adoptée le 4 décembre 2017, l’Assemblée générale de l’ONU a décidé d’organiser chaque année une séance plénière de haut niveau de l’Assemblée pour commémorer et promouvoir la « Journée internationale contre les essais nucléaires ». Selon le président de cet organe délibératif des Nations unies, Tijjani Muhammad-Band, la réunion de cette année sera consacrée aux moyens d’accroître la sensibilisation et l’éducation du public concernant les effets des explosions expérimentales d’armes nucléaires ou de toute autre explosion nucléaire et la nécessité de leur cessation en tant que moyen d’atteindre l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires.

Conformément à la décision de l’Assemblée générale sur le format des réunions commémoratives, les Etats membres sont encouragés à faire des déclarations régionales au cours de cette réunion, a ajouté Tijjani Muhammad-Band. En rapport avec la Journée internationale contre les essais nucléaires, l’organisation non gouvernementale internationale « ICAN » a lancé un appel pour « exercer une pression » sur la France en vue de « déterrer » les déchets provenant des explosions nucléaires effectuées dans le Sahara algérien afin d’assurer la sécurité sanitaire des générations actuelles et futures et préserver l’environnement.

L'appel de cette organisation internationale, qui regroupe quelque 570 organisations non gouvernementales issues de 105 pays, intervient plus de 50 ans après le dernier essai nucléaire en Algérie. Pour rappel, entre 1960 et 1966, la France a effectué cinquante-sept expérimentations et explosions nucléaires, à savoir quatre explosions aériennes dans la région de Reggane, treize explosions souterraines à In Ikker, trente-cinq essais complémentaires à Hammoudia, dans la région de Reggane, et cinq expérimentations sur le plutonium dans une zone à In Ikker, située à 30 km de la montagne où ont eu lieu les essais souterrains. La première explosion a été réalisée dans la région de Reggane le 13 février 1960, avec une puissance variant entre 60.000 et 70.000 tonnes de TNT. Cette bombe est cinq fois plus puissante que celle lancée sur Hiroshima, selon les experts.

Rendre hommage aux victimes des essais nucléaires

Lors d’une commémoration virtuelle de cette journée, la Haut-représentante des Nations unies pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a estimé qu’il n’y avait « aucune excuse pour retarder davantage la réalisation d’un objectif noble, à savoir la réalisation d’une interdiction mondiale, afin de garantir que nous ne répétons jamais la terrible catastrophe humaine et environnementale provoquée par les essais nucléaires ».

Célébrée chaque année depuis 2010 à l’occasion de l’anniversaire de la fermeture du site d’essai de Semeï au Kazakhstan, la Journée internationale contre les essais nucléaires prend un sens particulier cette année, car 2020 marque également les 75 ans du tout premier essai nucléaire, qui portait le nom de code Trinity et a été réalisé en juillet 1945 aux États-Unis. Depuis lors, plus de deux mille essais nucléaires ont été effectués par au moins huit pays et ont eu des effets profonds, néfastes et durables sur l’environnement, la santé humaine et le développement économique de certaines des régions les plus fragiles au monde.

Pour marquer la commémoration de cette journée internationale contre les essais nucléaires, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rendu hommage aux survivants des essais nucléaires et aux souffrances que ces personnes ont endurées et que notre monde continuera d’endurer pendant des décennies et même des générations.

 

 

 

Boris Kharl Ebaka

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