Environnement : cinq cents camions chargés de bois rouge provenant de la RDC toujours bloqués en Zambie

Mardi 11 Avril 2017 - 19:30

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Une délégation du ministère congolais de l'Environnement séjourne depuis vendredi dernier en Zambie pour tenter de tirer au clair cette affaire.  

L’exploitation illégale du bois rouge s’est intensifiée ces dernières heures dans l’ex-province du Katanga. Il est, en effet, question du transport au quotidien de ce produit qui transite par la Zambie pour rejoindre l‘Asie. C’est un commerce qui tend à prospérer dans la province au grand dam des autorités locales réduites à l’expectative. Une maffia de grande ampleur qui impliquerait même certaines autorités provinciales a réussi à s’installer dans l’ex Katanga. Pas plus tard qu’il y a quelques jours, un convoi de cinq cents camions chargés de bois rouge en provenance de la RDC tentait de passer par la Zambie. Il a été intercepté par les services douaniers zambiens. Les autorités zambiennes attendaient jusqu’hier d’être fixées par la RDC sur la traçabilité de ces marchandises avant de prendre une quelconque décision.

C’est ce qui explique l’envoi en Zambie d’une délégation du ministère congolais de l'Environnement afin de s’enquérir de la situation sur place. L’interception du convoi venu de la RDC réjouit plus d’un dans la capitale cuprifère où des langues se délient de plus en plus pour dénoncer l’intensification de ce commerce illicite du bois rouge. L’on rappelle que plus de cent hectares de forêts sont coupés chaque jour sur la route entre Kasenga et Pweto, et que plusieurs camions sont régulièrement mobilisés pour transporter du bois rouge vers l’extérieur du pays.  « Si la RDC ne parvient pas à remplir son devoir de protéger l’environnement, les autres pays de la région ont la responsabilité de décourager cette exploitation anarchique du bois rouge congolais », a réagi Mgr Fulgence Muteba, évêque du diocèse de Kilwa-Kasenga, dans l’ex-province du Katanga.

Pour cet ecclésiastique dont la circonscription est livrée à la merci des prédateurs de toute sorte prêts à faire main basse sur les richesses naturelles du pays, la décision des autorités zambiennes reflète une prise de conscience au niveau de la région par rapport à l’enjeu environnemental. Cette situation devrait tirer la sonnette d’alarme sur l‘urgence qui s’impose de protéger la biodiversité nationale et régionale.

Alain Diasso

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