Environnement : le WWF soutient la RDC pour la conservation et la gestion durables de ses zones humides

Jeudi 2 Février 2017 - 18:37

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L’objectif, pour l’ONG internationale, est de  permettre au gouvernement congolais la poursuite et l’accélération de la mise en œuvre dans le pays des objectifs de la Convention de Ramsar –y compris en entreprenant une nouvelle série de désignation de Zones humides d’importance internationale.

Dans un communiqué du 2 févier, dans le cadre de célébration de la Journée mondiale des zones humides, le Fonds mondial pour la nature (WWF)-RDC, a réitéré son soutien au gouvernement congolais pour la conservation et la gestion durables de ses zones humides, lui permettant ainsi de poursuivre et d’accélérer la mise en œuvre dans le pays des objectifs de la Convention de Ramsar – y compris en entreprenant une nouvelle série de désignation de Zones humides d’importance internationale telles que le secteur Upemba-Kundelungu-Lufira, la région du lac Mukamba, le fleuve Congo entre Matadi et son estuaire, le lac Tanganyika, etc.Il est, en effet, noté que le 2 février de chaque année est célébrée la Journée mondiale des zones humides. Pour 2017, cette journée est célébrée sur le thème «Les zones humides nous aident à faire face aux évènements climatiques extrêmes ».

Définies comme des espaces recouverts d’eau, soit temporairement, soit en permanence, les zones humides sont la ligne de défense naturelle de la planète contre les catastrophes naturelles. Les zones humides du littoral, note-t-on, sont un tampon protecteur naturel. Dans l’arrière-pays, les zones humides agissent comme des éponges naturelles, absorbant et stockant les eaux de pluie excédentaires et limitant les crues. En saison sèche, elles libèrent l’eau stockée, retardant le déclenchement de sécheresses et réduisant les pénuries d’eau. À condition d’être bien gérées, les zones humides peuvent renforcer la résilience des communautés et les aider à se préparer aux catastrophes, à y résister et à rebondir pour être plus fortes qu’avant.

Préservation des risques de catastrophes

Relevant l’importance des zones humides, le WWF a noté qu’en 35 ans, la fréquence des catastrophes à l’échelle planétaire a plus que doublé, sous l’influence des risques liés au climat –et à la météorologie– comme les inondations, les cyclones tropicaux et les sécheresses et que l’ONU estimait que 90 % de tous les risques naturels sont liés à l’eau. « Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prédit que les phénomènes météorologiques extrêmes se feront de plus en plus fréquents », a souligné l’ONG internationale. Mais, a-t-elle fait savoir, la création et l’entretien des zones humides favorisent la maîtrise des crues, la protection contre l’érosion côtière, l’approvisionnement en eau douce et en cas de catastrophe les zones humides absorbent une partie des chocs les plus puissants. «Les zones humides par ailleurs contiennent une riche biodiversité », a insisté le WWF, qui a noté que les mangroves, les récifs coralliens, les cours d’eau et les plaines d’inondation, les deltas intérieurs, les tourbières sont les cinq types de zones humides qui aident à résister aux phénomènes météorologiques extrêmes. « La République démocratique du Congo, qui a adhéré à la Convention en 1996, compte à l’heure actuelle trois Zones humides d’importance internationale représentant une superficie de 7 435 624 hectares, dont le plus grand site Ramsar au monde constitué par la zone humide de Ngiri-Tumba-Maindombe, d’une taille de 6 569 624 hectares, une vaste région composée de forêts pluviales, de cours d’eau et de lacs située sur le versant oriental du fleuve Congo. Le travail préparatoire en vue de cette inscription a en très grande partie bénéficié de l’aide du Programme Eaux douces de WWF », a rappelé le directeur de Conservation de WWF-RDC, Bruno Perodeau.

La Convention sur les zones humides, appelée Convention de Ramsar, rappelle-t-on, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd'hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative. Ce traité intergouvernemental sert, en effet, de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Il compte 169 parties contractantes alors qu’il enregistre déjà 2260 sites Ramsar couvrant plus de 215 millions d’hectares (2,15 millions de kilomètres carrés).

Lucien Dianzenza

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