Environnement: Risque de graves inondations de plusieurs quartiers de Brazzaville

Lundi 4 Décembre 2017 - 15:00

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La disparition progressive de l’île Mbamou expose les arrondissements riverains de Brazzaville, notamment Talangaï, Ouenzé, Poto-Poto et Bacongo au risque de graves inondations.

L’île Mbamou sert de barrière naturelle de protection de la rive droite du fleuve qui se trouve en bas par rapport à la coulée des eaux. Elle permet de canaliser l'eau vers le virage situé au niveau de la Case De-Gaulle.  

L’association Mbongui, que dirige Georges Okieri, à l’instar des autres groupements villageois, milite pour la survie de l'île et de son potentiel touristique et agricole. Selon ce dernier, en l’espace de deux semaines, l’eau a déjà rasé plus de cent mètres, faisant disparaître la célèbre "Kin Malebo".

Mais si  cette partie de terre venait à être emportée, dans les prochains jours ou les prochains mois, le fleuve pourrait changer de direction pour descendre vers les quartiers côtiers comme Mpila et Poto-Poto, à Brazzaville. « Ce phénomène d’érosion fluviale a commencé à menacer depuis plus de trois ans sur l’île. Je pense que si rien n’est fait, d’ici  à dix ou quinze ans, nos enfants ne parleront pas de l’île Mbamou-Loubassa », s’est alarmé Georges Okiéri.

Les conséquences sont inestimables pour quelque mille cinq cents habitants de l’île, dont certains sont forcés de quitter leurs habitations, alors que l’île produit une grande quantité de fruits et légumes vendus à Brazzaville." Au fur et à mesure nous perdons nos champs", déplore Jean-Louis, un habitant de l’île.

À la tête d’une initiative visant à mobiliser les communautés contre cette menace, l’ambassade des Etats-Unis a organisé une visite sur les lieux, le 2 décembre, afin d’impliquer davantage les autorités locales, les groupements paysans, les médias, les organismes onusiens ainsi que des partenaires comme la Turquie.  

Pour l’heure, aucune étude ne permet d’expliquer l’ampleur de la catastrophe. Selon le chef de mission adjoint de l’ambassade américaine au Congo, Mathieu Cassetta, un premier pas vient d’être franchi, estimant nécessaire de mener une étude pour connaître exactement l’origine du phénomène. « Il faut connaître la problématique avant de trouver la solution », a-t- il lancé.

   

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

L'érosion menaçant de raser des habitations

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