Épidémie d’Ébola : déjà vingt-cinq décès enregistrés

Vendredi 18 Mai 2018 - 18:45

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La situation épidémiologique de la maladie révèle, au 17 mai, que quarante-cinq cas de fièvre hémorragique ont été rapportés dont dix suspects, vingt et un probables et quatorze confirmés.  Deux cas suspects ont été notifiés à Wangata (Mbandaka) dont un confirmé. Le nombre total de décès est passé de vingt-trois à vingt-cinq.  Aucune nouvelle contamination n’ a été signalée chez le personnel de santé.

Pour ce qui est des personnes contacts, les données du ministère de la Santé publique indiquent  que depuis le début de l’épidémie, la province a enregistré cinq cent trente-deux contacts d'Ébola. La zone de santé de Bikoro, l’épicentre de l’épidémie, a notifié un grand nombre de  contacts qui est de trois cent trente, cent vingt à Iboko, cinquante-deux à Wangata et trente à Ntondo.

Aujourd’hui, l’épidémie de la maladie à virus Ébola affecte trois zones de santé, notamment deux rurales Bikoro et Iboko, et une urbaine Wangata, dans la ville de Mbandaka. Pour le ministre de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga, depuis l’alerte  à Mbandaka , les épidémiologistes travaillent sur le terrain avec les relais communautaires pour identifier les personnes ayant été en contact avec les cas suspects. « C’est sur la base de la liste des contacts que nous pourrons déclencher, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une nouvelle composante de la riposte, à savoir la vaccination », a-t-il fait savoir, tout en rappelant que la RDC a réceptionné cinq mille quatre cents doses de vaccin contre la maladie à Virus Ébola. « Il s’agit d’un vaccin dont l’efficacité a été établie lors de la dernière épidémie en Afrique de l’ouest. La campagne de vaccination sera ciblée sur les professionnels de la santé exposés, les personnes ayant été en contact avec des cas confirmés et les contacts de ces contacts », a-t-il indiqué.
 

Des villes placées sous surveillance sanitaire

Le gouvernement central, par le biais du ministère de la Santé publique, est déterminé, avec le concours des partenaires, à arrêter le plus vite possible la propagation du virus Ébola. Pour ce faire, le ministre de la Santé publique a annoncé l’intensification de la surveillance et le traçage de la population à toutes les voies d’accès: aériennes, maritimes et routières. « Les autres villes de la province de l’Équateur ainsi que les villes en amont et en aval de Mbandaka sur le fleuve sont également placées sous surveillance sanitaire », a-t-il fait savoir. Dans toutes les zones de santé touchées, le gouvernement a décrété la gratuité des soins parce que, a souligné le ministre de la Santé, la barrière financière ne peut en aucun cas constituer un frein à l’accès aux soins de santé, surtout en période d’épidémie.
 Avec l’appui des partenaires, un arsenal logistique considérable a été mis en place pour déployer sur le terrain tout le matériel et les ressources humaines nécessaires à la riposte. Un pont aérien est désormais opérationnel entre Kinshasa, Mbandaka, Bikoro et Iboko.
Sur le terrain, des relais communautaires en santé sont déployés pour sensibiliser la population au comportement à adopter face à cette maladie, comment assurer la prévention et reconnaître un cas d’Ébola.

Les équipes de communicateurs en santé, déployées sur le terrain, ont détecté des résistances dans treize villages de la zone de santé de Bikoro et dans onze villages d’Iboko, pour lesquels chacun de ces villages a bénéficié de l’installation des cellules d’animation communautaire jadis inexistantes.  Il faut aussi noter la présence de trois chefs des groupements accompagnés des administrateurs des territoires et de dix chefs des secteurs qui  sillonnent dans les vingt-quatre villages pour sensibiliser leurs chefs en vue de les responsabiliser à participer à la riposte contre Ébola.

Blandine Lusimana

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