EPSP : réflexion sur les stratégies d’intégration des enfants déscolarisés

Mardi 20 Août 2013 - 16:11

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L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwangu Famba, en présence de la représentante de l’Unicef en RDC, Barbara Bentein.

Acteurs éducatifs publics et communautaires, venus aussi bien de Kinshasa que de toutes les provinces du pays, se réunissent au 20 au 22 août au centre Caritas dans la commune de la Gombe, autour d’un atelier national de réflexion stratégique pour le développement d’une politique et des stratégies d’intégration des enfants et adolescents en dehors de l’école.

L’objectif de cet atelier est de créer un espace de dialogue ou de discussion pour les parties prenantes venant des niveaux national et provincial pour réfléchir sur les solutions durables susceptibles de combattre l’exclusion scolaire. Pour un aboutissement heureux de ces réflexions, les participants vont non seulement prendre connaissance des facteurs de l’exclusion scolaire par province mais aussi analyser les options politiques à proposer aux décideurs des niveaux national et provincial en rapport avec l’exclusion scolaire, d’une part, et développer les stratégies devant combattre l’exclusion scolaire suivant le contexte de chaque province, d’autre part.

« … Il va s’agir de proposer des solutions stratégiques durables, susceptibles d’offrir des opportunités et des conditions sécuritaires d’apprentissage à tous les enfants congolais d’âge scolaire. La politique et les stratégies novatrices que cet atelier va suggérer, vont combattre les facteurs de vulnérabilité et de marginalisation dans les milieux ruraux ainsi qu’urbain, dans les zones de conflits et de forte production des ressources minières… », a déclaré Mme Barbara Bentein.

Profitant de l’occasion, elle a formulé des propositions à l’endroit des acteurs éducatifs pour la prise en compte de ces enfants. Barbara Bentein propose, entre autres, que la gratuité soit plus sensible à l’équité pour une distribution équitable des ressources allouées à l’éducation, de mettre un accent sur les enfants d’âge primaire, surtout ceux âgés de 6 à 8 ans qui entrent à l’école en retard, d’introduire des mesures de protection sociale et la discrimination positive pour les filles et garçons les plus vulnérables et marginalisés (orphelins, enfants vivant avec handicap, etc.). En outre, elle suggère d’investir dans la qualité d’apprentissage en suivant la situation  des élèves issus des ménages les plus vulnérables et d’adopter les approches multisectorielles surtout pour les questions de santé, les obligations économiques et sociales des parents et la protection de l’enfant contre la violence.

En effet, cet atelier part des résultats de l’étude portant sur les enfants et adolescents en dehors de l’école. Lancée en 2011 et validée au début de cette année, cette étude a révélé que plus de sept millions d’enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans sont en dehors de l’école en RDC. De ces chiffres, les filles représentent plus de la moitié, soit 52,7%. Les enfants en âge légal de fréquentation du primaire représentent 26,8% de la population de 6 à 11 ans. Heureusement pour la RDC, cette étude a permis également d’identifier les barrières à cette exclusion sociale, notamment en ce qui concerne l’offre, la demande et le côté politique.

Gypsie Oïssa Tambwe