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Espoirs

Mardi 7 Juin 2016 - 13:35

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Il est bien vrai que la réduction brutale des ressources publiques provoquée par la chute des cours de l'or noir sur les marchés mondiaux impacte durement l'économie congolaise, mais il ne l'est pas qu'elle plonge durablement notre pays dans une crise profonde. À bien des égards, même si une telle remarque peut choquer certains de nos lecteurs, elle ouvre en effet la voie à une réforme en profondeur de la gouvernance publique qui permettra, si elle est menée jusqu'à son terme, de moderniser notre économie.

Au coeur du dispositif que mettent en place les autorités de la République figurent deux mesures phares: d'une part la mise en ordre des administrations, d'autre part l'émergence d'un secteur privé dynamique capable de générer de nouvelles ressources et donc de l'emploi. Directement inspiré du message de "rupture" envoyé par le chef de l'Etat dans son discours d'investiture, ce double mécanisme n'a rien d'utopique. Il est tout à la fois logique et adapté aux difficultés que le Congo rencontre présentement comme de nombreux pays autour de lui.

Le vrai problème que le gouvernement doit aujourd'hui résoudre est, si l'on peut dire, de nature psychologique. Il consiste à donner, ou à redonner espoir à une population que frappe la crise économique née de l'effondrement des cours du pétrole en démontrant par des actes concrets que la relance surgira effectivement des réformes engagées dès le début de ce quinquennat. A l'attentisme qui marqua très logiquement les derniers mois doit se substituer, maintenant que la stabilité du Congo est assurée, un engagement individuel et collectif qui transformera très vite le climat général.

Ne jamais oublier que l'homme de la rue se trouve au coeur des crises comme des rebonds et, par conséquent, faire en sorte qu'il ait un bon moral, qu'il participe activement à la nouvelle aventure qui débute, voila l'un des enjeux majeurs des semaines et des mois à venir. A ceux et à celles qui ont été choisis pour gérer les affaires publiques de trouver les mots et d'accomplir les gestes qui redonneront espoir à ceux qui l'ont perdu, ou qui étaient tentés de le perdre. Le Congo, notre Congo est bien armé pour tourner sans encombre cette nouvelle page de son Histoire.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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