Est de la RDC: début du recensement biométrique des réfugiés rwandais

Lundi 13 Avril 2015 - 17:45

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Le rapatriement volontaire de cette frange de la population rwandaise, pense-t-on, apportera une solution durable à la crise et à l’insécurité qui sévissent à l’est de la RDC.

Alors que les Fardc poursuivent sans désemparer la traque des éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans les deux Kivu aux fins de leur neutralisation, le gouvernement s’attelle pour sa part à recenser les réfugiés rwandais encore présents sur le territoire national.  De passage récemment dans la province du Katanga, le vice Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité a procédé le 11 avril au lancement de l’opération de recensement biométrique des réfugiés rwandais. Le nombre de ces derniers, à en croire les statistiques fournies par Évariste Boshab pourrait atteindre actuellement le seuil de 240.000 réfugiés rwandais établis sur le sol congolais.

Cette opération d’identification des refugiés rwandais pourra s’étaler sur une période de six mois et sera menée conjointement par le gouvernement, la Commission nationale des réfugiés et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Les six provinces ciblées dans le cadre de cette opération sont les deux Kivu, le Maniema, la Katanga, le Kasaï Oriental et la ville-province de Kinshasa.   

Rappelant le contexte ayant prévalu à l’entrée massive des réfugiés rwandais en RDC, Évariste Boshab a indiqué que ce fait est consécutif au génocide perpétré au Rwanda en 1994. Le pont établi à l’époque dans le cadre de l’opération turquoise avait facilité l’entrée sur le territoire congolais via la ville de Goma de plus de deux millions des réfugiés rwandais, hébergés dans le plus grand camp de réfugiés au monde. Depuis lors, la coexistence entre ces refugiés rwandais et les autochtones est souvent caractérisée par des tensions récurrentes sur fond d’une insécurité toujours mal contenue. D’où le cri d’alarme d’Évariste Boshab pour qui le rapatriement volontaire des réfugiés rwandais apportera une solution durable à la crise et à l’insécurité qui règnent dans la partie est de la RDC.  

Alain Diasso