Est de la RDC : FFJ dénonce des cas d’enlèvements, des menaces des journalistes et des cambriolages des médias

Jeudi 3 Octobre 2013 - 16:56

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Ces actes seraient orchestrés par des hommes en armes.

L’organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), a fermement condamné le cambriolage, dans la nuit du 25 au jeudi 26 septembre, de La voix de Kirumba, une station émettant à Kirumba, à cent cinquante kilomètres de Goma, au Nord-Kivu.

Selon le correspondant local de cette ONG, « ces malfrats, jusque-là non identifiés, ont emporté avec eux tous les matériels de la radio, comprenant un émetteur, un mixeur, un lecteur MP3, etc. ». Des habitant des environs de cette radio avaient déclaré avoir vu des hommes en armes en train de forcer les fenêtres du bâtiment qui abrite ce média avant d’en sortir avec des matériels transportés. « Tous les moyens sont bons pour faire taire le journaliste ou tout autre média, l’on va de l’intimidation et, à l’extrême, à l’assassinat du journaliste ou, pour le média, au plasticage. FFJ prend au sérieux le cambriolage visiblement précurseur d’une action extrême. L’organisation tire la sonnette d’alarme et appelle les autorités locales à concourir au rétablissement de ce média et à établir les responsabilités aux fins d’engager des poursuites judiciaires contre les prédateurs de la liberté de la presse», a déclaré le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.

Dans cette même cité, des journalistes de la Radio communautaire de Lubero Sud ont rapporté à FFJ que le  directeur de cette radio, Jean Maliro, qui a joint FFJ, a indiqué que cette situation date de plus d’un mois. « La police reproche à notre radio d’avoir diffusé un message de la société civile appelant la population à observer des journées mortes face à l’insécurité », a-t-il expliqué.

Le chargé d’assistance légale à FFJ, Me Nkashama, a décrié que les cas d’enlèvements des journalistes sont légion. À l’en croire, cela nécessiterait que les autorités s’y penchent. « Ceux qui posent ce genre d’actes tirent le pays par le bas et ont peur d’une presse réellement libre », a-t-il noté.

FFJ a également noté qu’à Kayina, cité située à sept kilomètres de Kirumba, le directeur de Congo One, une station communautaire émettant dans cette cité, Cléophas Muheruki, a été enlevé le 21 septembre. Il a été retrouvé quatre jours après sa disparition, attaché à un arbre, les yeux bandés avec des blessures sur son corps.

Lucien Dianzenza