Est de la RDC: la situation humanitaire et sécuritaire demeure toujours préoccupante

Jeudi 22 Août 2013 - 17:02

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La présence de nombreux groupes armés incontrôlés continue d’engendrer des déplacements massifs de populations en quête d’un endroit où règne la paix.

 

« Les communautés dans les zones les plus instables de l'est de la RDC vivent en permanence dans un climat de peur, certaines sont même contraintes de se déplacer pour fuir les combats, les menaces, les pillages. Nos équipes maintiennent une présence à proximité des communautés les plus touchées. Les civils souffrent de blessures multiples, à la fois physiques et psychologiques », a déclaré Alessandra Ménegon, cheffe de la délégation du CICR en RDC.

Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la situation humanitaire est critique en termes de protection de la population civile, d’accès aux soins de santé, à l’eau, à la nourriture et aux autres biens essentiels. Les territoires de Nyiragongo au nord de Goma, de Masisi au Nord-Kivu, de Beni à la frontière de l’Ouganda ainsi que dans la plaine de la Ruzizi et dans le territoire de Shabunda dans le Sud-Kivu se trouvent confrontés à des affrontements entre forces et groupes armés. Dans un communiqué, le CICR rapporte que des combats ont éclaté plus récemment dans le territoire de Fizi autour de la ville de Baraka au Sud-Kivu et dans les districts de l’Ituri et de la Tshopo, en province orientale.

Aider les populations civiles, une des actions du CICR

Au regard de l’insécurité à laquelle sont exposées les populations civiles, le CICR adapte sa réponse à la situation à la fois très volatile et changeante du pays afin d'aider au mieux les victimes des conflits, compte tenu des besoins identifiés et des contraintes en termes d’accès. Pour soigner les blessés, deux équipes chirurgicales du CICR sont à pieds d’œuvre, en collaboration avec le personnel des hôpitaux de Ndosho de Goma et de l’hôpital provincial de référence de Bukavu. Depuis le début de juillet, soixante-six blessés de guerre, civils et militaires, ont été admis dans ces deux établissements hospitaliers et plus de deux cents cinquante opérations ont été pratiquées.

Quant à l’assistance en vivres, le CICR a distribué à manger, des articles ménagers essentiels et des semences de pomme de terre à dix-huit mille personnes déplacées et à leurs familles d’accueil. En outre, le CICR apporte également son aide aux déplacés qui retournent chez eux  après avoir tout perdu et qui ont buté sur des difficultés. Dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu), plus de vingt-trois mille personnes rentrées chez elles ont reçu des vivres, des articles de première nécessité, et dans le district de Bafwasende (province orientale), plus de cinq mille deux-cents personnes ont reçu des outils et des semences maraîchères. Des volontaires de la Croix-Rouge de la RDC ont participé activement à ces activités.

Pour un changement de comportement, les équipes du CICR font une sensibilisation sur les règles coutumières du droit international humanitaire. Elles s’efforcent de persuader non seulement les porteurs d'armes au respec de la population civile mais aussi aux personnes hors de combat.

De façon traditionnelle, le CICR poursuit avec ses visites dans une trentaine de prisons et d’autres lieux de détention de civiles ou militaires en province orientale, au Katanga, dans les deux Kasaï et à Kinshasa. Au total trois mille cents détenus dans neuf provinces ont bénéficié d’une aide alimentaire quotidienne. L’assistance médicale ainsi la remise des kits médicaux, la réunification de quarante-six enfants, dont douze ont été enrôlés dans les forces et groupes armés, etc. sont autant des activités réalisées par le CICR depuis le mois de juillet.

Gypsie Oïssa Tambwe