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Et Barack Obama …

Samedi 28 Novembre 2020 - 17:32

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Revenons un instant sur l’étonnante succession d’évènements qui marque l’histoire présente de la première puissance mondiale, à savoir les Etats-Unis d’Amérique. En réécrivant une nouvelle fois sans l’ombre d’un doute que le président sortant, Donald Trump, qui n’a toujours pas reconnu sa défaite et qui ne la reconnaîtra jamais, fera tout dans les semaines et les mois à venir afin de « pourrir » le début du mandat de son successeur, le démocrate Joe Biden. Ceci au risque, hélas très concret, d’affaiblir fortement la position de son pays sur la scène mondiale et d’aggraver les tensions sociales qui minent la stabilité intérieure des Etats-Unis.

 

Les dirigeants américains étant tout sauf sourds et aveugles, le puissant appareil d’Etat qui gouverne le pays se mobilise aujourd’hui de façon discrète mais bien réelle afin de limiter le plus possible les effets désastreux de la stratégie destructrice que tente d’imposer Donald Trump dans les dernières semaines de son mandat. Il suffit pour s’en convaincre d’observer avec attention le Département d’Etat, le Pentagone, le Trésor, les Services de renseignement intérieurs et extérieurs, bref les grandes administrations qui gèrent les affaires stratégiques de l’Etat fédéral et qui s’emploient de façon discrète à protéger la puissance, le pouvoir, l’influence des Etats-Unis sur l’échiquier mondial.

 

Cette action est vitale pour l’Oncle Sam dans le temps où les rapports entre les grandes puissances se modifient et où de graves problèmes se posent dans différentes régions du globe qui pourraient provoquer à terme plus ou moins rapproché des conflits de grande ampleur, au Proche-Orient et en Asie du sud notamment. C’est pourquoi Joe Biden l’a inscrite en tête des priorités de son mandat en s’appuyant, pour la concrétiser, sur des personnalités qui n’ont pas cessé d’affirmer tout au long de leur carrière la volonté de maintenir les Etats-Unis dans leur rôle de superpuissance et ont démontré leur pugnacité de mille et une façons. Des qualités qu’incarne parfaitement la vice-présidente Kamala Harris.

 

C’est dans ce contexte très particulier que s’inscrit le retour sur le devant de la scène politique de Barack Obama qui a occupé lui-même la Maison Blanche pendant deux mandats successifs, de 2009 à 2017, et qui, de ce fait, connaît parfaitement  le dessous des cartes de la partie qui s’engage. Très présent au côté de Joe Biden dès que celui-ci a gagné la bataille de la candidature démocrate, il n’a pas cessé ces derniers temps d’affirmer ses convictions personnelles tout en soutenant avec force le nouveau président des Etats-Unis. Convaincu à juste titre que l’Amérique ne conservera la position clé qu’elle occupe au sein de la communauté internationale que si elle renforce son influence dans le tiers-monde, autrement dit le monde émergent, il fera en sorte que les liens avec l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie du Sud  se resserrent tout au long du prochain mandat.

 

Et tout indique aujourd’hui qu’il sera écouté, entendu par Joe Biden, ce qui aura très probablement comme conséquence immédiate un infléchissement de la politique étrangère américaine dont les effets pourraient se révéler très positifs à bref délai.

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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