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Mardi 8 Novembre 2016 - 19:46

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Le décalage horaire entre les Etats-Unis et le Congo étant ce qu’il est – six heures entre Washington et Brazzaville– et les impératifs techniques étant ce qu’ils sont – bouclage impératif du journal à 21 heures maximum chaque soir – le numéro des Dépêches de Brazzaville que vous tenez ce matin entre vos mains n’indique évidemment pas qui a remporté hier l’élection présidentielle américaine. Mais cela ne nous empêche nullement d’écrire ici même que l’Oncle Sam, dont vous connaissez comme nous le nom, va devoir maintenant s’employer à corriger l’image détestable qu’a projetée de lui le duel impitoyable auquel se sont livrés ces douze derniers mois la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump.

Disons-le clairement, les Américains n’ont pas perdu les qualités – volonté, courage, détermination, amour de la liberté, ouverture sur le monde – qui leur ont permis de faire de leur pays la première puissance mondiale pendant près d’un siècle, qui les ont conduits aussi à délivrer l’Europe du joug nazi, à aider les peuples du tiers-monde à s’affranchir du joug colonial, à faire de la liberté d’entreprendre et de commercer le ressort du progrès sur les cinq continents. Même s’ils voient aujourd’hui leur suprématie contestée par les puissances émergentes comme la Chine et l’Inde, ou ré-émergentes comme la Russie leur influence demeurera grande, forte, incontournable dans les décennies à venir.

L’on peut donc être certain que la tentation du repli sur soi qui a marqué certains discours tout au long de la campagne électorale ne modifiera ni la diplomatie, ni la stratégie globale des Etats-Unis dans le monde en pleine évolution où nous vivons. Tout au plus incitera-t-elle le nouveau locataire de la Maison Blanche à prendre mieux en compte les nouveaux rapports de force qui marquent ce début de millénaire et, surtout, à mesurer de façon plus précise les espoirs, les attentes des nations qui émergent en Afrique, en Amérique Latine, en Asie du Sud.

Ce dont a besoin le monde aujourd’hui n’est pas la désertion des grandes puissances mais, bien au contraire, leur participation active au formidable bond qui propulse en avant les peuples de ce que l’on appelait jadis le tiers-monde. Plus que jamais donc les Américains se doivent d’être présents sur la scène internationale, non pour imposer leur mode de vie et leur vision du monde mais pour accélérer la longue, très longue marche de l’humanité vers le progrès.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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