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Lundi 24 Avril 2017 - 20:27

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Ainsi donc la France s'est donnée, dimanche, un nouveau président : Emmanuel Macron. Certes, celui-ci n'a pas encore gagné officiellement la deuxième manche de l'élection présidentielle qui se déroulera dans un peu moins de deux semaines, mais sa victoire face à Marine Le Pen ne fait aucun doute étant donné la coalition de partis, de mouvements, de personnalités qui s'est constituée autour de lui sitôt connus les résultats du premier tour.

La partie étant d'ores et déjà jouée, la voie qui s'ouvre devant le nouveau locataire du Palais de l'Elysée s'annonce pour le moins semée d'embûches : d'abord, parce que le mouvement "En marche" qui lui a donné la victoire n'a aucune assise, aucune expérience, aucun savoir-faire dans le domaine politique ; ensuite, parce que les élections législatives qui se dérouleront les 11 et 18 juin dans la foulée de la présidentielle verront les grands partis de droite et de gauche, délaissés ouvertement dimanche par les électeurs, réaffirmer avec force leur présence sur la scène publique en faisant élire ou réélire une majorité de députés issus de leurs rangs ; enfin parce que la situation économique et sociale dont hérite Emmanuel Macron s'avère dangereusement instable, avec un chômage massif et des finances publiques dégradées qui interdisent tout investissement massif, donc toute relance rapide de la croissance nationale.

De ce qui précède ressort l'idée que le président français devra faire preuve d'un grand, très grand pragmatisme s'il veut concrétiser le programme ambitieux sur lequel il s'est fait élire, programme qui repose sur une remise en ordre de la gouvernance publique, sur une relance de la croissance grâce aux acteurs économiques, sur une réorganisation interne de l'Union Européenne. Mais aussi, et bien qu'il ne se soit guère étendu sur le sujet pendant la campagne électorale, sur l'amélioration des relations de la France avec ses partenaires extérieurs.

La présence au côté d'Emmanuel Macron de personnalités comme le ministre de la Défense de François Hollande, Jean-Yves Le Drian, permet d'espérer que ce dernier point constituera l'un des moteurs de la future politique extérieure de la France. Si c'est effectivement le cas alors le quinquennat qui débutera dans très exactement quatorze jours pourrait bien changer la donne internationale pour la France bien sûr, mais pas seulement pour elle. Affaire à suivre donc !    

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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