Opinion

  • Humeur

Et pourtant des indicateurs démocratiques sont visibles !

Mardi 27 Janvier 2015 - 10:10

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


La lecture sans passion et objective de quelques observateurs de la scène politique au niveau national en se basant sur des indicateurs standards de la manifestation de la démocratie fait sortir sans le moindre risque de nous tromper des signes démocratiques en République du Congo, nonobstant des dires de ceux qui lisent avec passion et intolérance les faits sociopolitiques du pays.

Tenez ! Entre autres indicateurs démocratiques visibles, on peut citer, la tenue des congrès, assemblées, réunions et autres retrouvailles des associations, organisations, regroupements et partis politiques de toute obédience, la liberté d’opinion, d’expression et de parole sans être inquiété avec parfois des excès de langage, le bouillonnement médiatique avec certains journaux aux titres « rebelles » et des radio locales qui ouvrent ici et là sur plusieurs départements du pays, la désignation des dirigeants à travers l’exercice de vote, la libre circulation des hommes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, le tout sous un soubassement de paix et de sécurité sociale.

D’où vient-il alors, franchement parlant, que quelques mauvaises langues en quête du sensationnel et du populisme dangereux parlent d’un déficit démocratique, alors qu’ils passent à travers des médias et écrivent dans des journaux librement. Ils créent ainsi de l’amalgame en refusant de voir avec objectivité l’évolution sociopolitique en matière de démocratie dans le pays. Encore que c’est bien cet indicateur de la « libre expression » que certains l’utilisent à mauvais escient pour invectiver l’autre ou les autres, pour dire des mensonges au nom de l’autre ou des autres, pour calomnier l’autre ou des autres, pour diffamer l’autre ou des autres, pour sortir des paroles violentes et opinions incertaines. Et ils ne s’arrêtent pas là, ils vont jusqu’à injecter des insanités de toute sorte dans des sites internet que tout le monde connaît. Tout ceci, avec une seule ambition de salir les autres et à travers eux leur propre pays. Or la libre expression démocratique ne pourrait s’apparenter à un manque d’amour ou à un libertinage.

Tenez ! Quel serait le regard d’un observateur qui écoute des politiques en mal d’idées patriotiques et nationalistes lorsque ceux-ci ne voient dans leur pays qu’une démocratie au rabais, c’est-à-dire, selon ceux-là le manque de la liberté de parole, alors qu’eux-mêmes vivent bel et bien celle-ci lorsqu’ils passent dans des médias avec des excès de langage pour une course effrénée d’un populisme dangereux et rébarbatif. Et pire encore, lorsqu’on sait que le travail nourrit l’administration et l’homme, il est aussi condamnable de se livrer semble-t-il au nom d’une quelconque liberté d’expression pendant des heures de travail, à des débats stériles qui nivellent le pays par le bas, du genre : « Oh ! Tu as écouté ce qu’a déclaré l’acteur politique de tel pays ? ».  Et pourtant, l’acteur politique d’un autre pays ne saurait être celui de votre pays. Un pays, c’est un territoire, une population, une souveraineté, une Constitution et autres.

L’« ailleurs » que l’on veut imiter n’est pas toujours parfait en matière de démocratie, car la démocratie est un processus à conquérir. Et comme les indicateurs démocratiques viennent au fur et à mesure que la maturité démocratique se cristallise, donc cessons de prendre « ailleurs » comme les modèles, l’exemple peut aussi venir de chez nous. Car de plus en plus les démocraties en Afrique s’ouvrent aux survivances coutumières.

 

 

        

 

 

 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Humeur : les derniers articles