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Et pourtant la formation qualifiante conduit vite à l’emploi !

Mardi 17 Octobre 2017 - 17:54

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Vu l’actualité du thème, il est important pour nous de cerner très rapidement dans un premier temps quelques aspects sémantiques de celui-ci. Ainsi, est formation qualifiante, en faisant-fi des querelles d’écoles, celle qui vise entre autres le perfectionnement des compétences dans un métier, l’apprentissage d’un métier, l’obtention d’un titre diplômant ou d’une qualification. Ici le diplôme renvoie plus à un certificat de qualification professionnelle et autre.

Voyons ce cas de figure. Tenez ! entre un jeune qui termine ses études par l’obtention d’un baccalauréat littéraire et un autre qui vient de passer trois ans d’apprentissage de divers métiers de la maçonnerie sanctionnée par un titre de « maître maçon », lequel peut avoir la chance de voir les occasions d’emplois s’offrir vite à lui ? Dans l’immédiat, il est certain que le maître maçon aura plus d’opportunités à se faire intégrer socio-économiquement et socio-professionnellement.

De la même manière, nous pensons aussi qu’un jeune, qui pendant cinq ans, a appris les métiers d’agriculture et d’élevage sanctionnés par une qualification aura très vite la chance de s’auto-prendre en charge, car il sera vite dans le marché d’emplois pour affirmer physiquement sur le terrain le métier qu’il a appris. Et son insertion socio-économique et/ou socio-professionnelle ne va pas, nous l’espérons, tarder à se réaliser.

Dans le même ordre d’idées, il est clair qu’un jeune qui a passé deux ou trois ans dans un institut de formation dans la spécialité de Plomberie et sanctionnés par un titre de plombier sera vite récupéré par un employeur quelconque ou pourra s’auto-prendre en charge et s’auto-insérer socio-économiquement ou socio-professionnellement par rapport à un jeune universitaire qui a bénéficié des études générales et d’une formation livresque sanctionnée soit par une licence en ceci ou en cela ou même par une maîtrise.

Alors on perçoit clairement par-là que la formation qualifiante devrait plus intéresser les jeunes à la quête d’emplois que ces formations dites théoriques et « généralisantes ». Car sur un effectif de dix jeunes qui déposent leurs dossiers à l’Office national de l’emploi et de la main d’oeuvre (Onemo) pour la recherche de leurs premiers emplois, ce sont plus ceux qui ont un titre « qualifiant » qui ont plus la chance d’être appelés pour pouvoir être recrutés par telle ou telle structure.

Ainsi donc, le constat est que dans la masse actuelle des jeunes à la quête d’emplois ou des jeunes en chômage, nombreux sont ceux qui n’ont pas bénéficié d’une formation qualifiante. Car, à dire vrai, un jeune qui a suivi une formation de conduite dans une auto-école, formation sanctionnée par un diplôme de « permis de conduire », pourra vite s’auto-insérer socio-économiquement. C’est déjà là la lutte contre la pauvreté et/ou le chômage des jeunes. D’où la vulgarisation du vocable « Formation qualifiante ». À quoi ça sert ? Car certains jeunes pensent qu’elle n’est réservée qu’à ceux-là qui n’ont pas persévéré sur le plan scolaire. Erreur !

Alors vous certains parents, pourquoi fermeriez-vous les portes des pistes d’apprentissage à certains métiers à vos enfants, quand ces derniers voudraient très tôt se jeter dans des formations qualifiantes ? Et pourtant l’insertion socio-économique et socio-professionnelle passe souvent par là. Ainsi, la formation qualifiante est l’ultime moyen de lutte contre l’oisiveté des jeunes.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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