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Et pourtant la route Brazzaville-Pointe-Noire suscite de la joie !

Vendredi 21 Octobre 2016 - 19:06

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La joie est à la fois celle des voyageurs et surtout celle des habitants des villages riverains qui ont commencé depuis la mise en service de cette route à écouler et vendre facilement leurs produits agro-pastoraux, notamment des produits agricoles, de chasse, de cueillette, de ramassage et bien d’autres.

Véritable antivaleur quand des malintentionnés qui, en déphasage avec la joie de tout un peuple, créent sur la route des actes invraisemblables et inimaginables. Et tenant compte de ce qui se passe sur une « portion » de cette lourde route, l’opinion nationale du nord au sud et de l’est à l’ouest n’a qu’un seul mot sur ses lèvres ces derniers jours, celui de condamner sans communes mesures ces agissements inouïs  qui sont contraires à l’esprit de citoyenneté que tous recherchent. Comment comprendre la persistance de telles antivaleurs lorsqu’on sait que le braquage, le viol, le vol, la destruction des biens publics et privés, la cassure des routes, des ponts, des barricades et la perte en vies humaines à certains endroits de la route ne feront que reculer le pays. Quelle honte sociale !

De Ouesso dans le département de la Sangha jusqu’à Pointe-Noire en passant par la Cuvette, les Plateaux, le Pool, la Bouénza, le Niari, la Lékoumou, le Kouilou et Pointe-Noire, les commerçants transporteurs privés ou publics n’ont jamais arrêté de saluer le gouvernement à travers ces efforts visibles qui sont déployés ici et là afin de relier tous les départements entre  eux d’une part et avec les grandes agglomérations d’autre part. Mais hélas,  pourquoi ces agissements « inhumains » qui tentent de transformer une « portion » de cette lourde route comme « un espace de violence » ou de la « jungle » ? Plaintes et lamentations des paisibles citoyens de la République devraient pousser ces gens-là à arrêter leur sale besogne.

Ces grincements de dents sont aussi des voyageurs-touristes qui avaient déjà pris goût de voyager par la route pour à la fois découvrir des paysages et certains sites touristiques enfouis dans certains départements du pays. Non n’ayons donc pas honte de le dire, il s’agit là belle et bien des actes de terreur sociale dûment prémédités. Car s’ils n’étaient pas prémédités ou s’ils étaient causés de façon spontanée, ils devraient déjà s’arrêter. Encore que sur cette portion de la route, ces actes d’antivaleur quittent parfois la route pour être perpétrés sur les rails, c’est-à-dire au niveau du CFCO. Pourquoi alors cela ? Est-ce que c’est cela la démocratie que l’on vante tant ? Il semble que les actes démocratiques ne sont pas synonymes du « banditisme social ».

L’opinion nationale, lorsqu’on l’interroge sur ces actes se dit être très lassée, car ceux-ci n’honorent et n’honoreront jamais leurs auteurs. Et comme il est dit ici et là,  si ceux-ci ne s’arrêtaient pas, ils pousseront  de nombreux voyageurs amoureux de la route à avoir peur de partir de Brazzaville pour Pointe-Noire et vice-versa par véhicule, car il y a comme un petit traumatisme qui va naître quand ces violences intermittentes ou ces actes de banditisme ou de terreur ne sont pas arrêtés sur cette « portion » de la route.

Est-ce qu’un paysan qui a cultivé son manioc, ses bananes, ses ananas, son maïs,  est-ce qu’un chasseur qui a tué son gibier et qui ont déjà pris l’habitude de les vendre facilement aux voyageurs sans avoir parcouru d’office un kilomètre accepteront que cette situation perdure longtemps ? La réponse est bien non. Alors l’esprit citoyen et la cause nationale devraient l’emporter sur de tels agissements très sales et dégradants.

Encore que ce que l’on devrait savoir, c’est le fait que ces agissements lugubres fragilisent non seulement le tissus social mais aussi l’économie nationale, surtout dans ces moments où les cours du prix du baril du pétrole et celui d’autres minerais sont fluctuants dans un sens que personne n’a jamais souhaité.

Ceci étant, tâchons de ne pas faire reculer le pays par de tels agissements incongrus. Que cette portion de la route cesse d’être un « espace de violence » dûment préméditée. Et pourtant, c’est à travers les voies de communication qu’un pays peut se développer. Encore que les exactions de n’importe quelle nature que se soit ne s’expliquent pas parce qu’elles ne font que retarder les ambitions économiques d’un pays. Acceptons-nous que le pays s’arrête ? Affaire à suivre.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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