État du pays : l’opposition reste critique l’action du gouvernement

Jeudi 21 Août 2014 - 20:30

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Le collectif des partis de l’opposition congolaise, signataire de la déclaration du 17 août 2012, a totalisé ses deux ans d'existence. À l'occasion, elle a fait le bilan de l’action gouvernementale en s'appuyant sur quatre sujets à savoir : le débat sur la constitution, la question électorale, les fausses accusations du journal le patriote et l’action gouvernementale.

À propos du débat sur la Constitution du 20 janvier 2002, ce collectif a balayé les propos du chef de l’État qui s’emploie à faire croire que ce n’est pas lui qui veut s’accrocher au pouvoir, mais que c’est le peuple. Il a rappelé que sur le plan du droit, le président de la République ne peut pas organiser un référendum pour le changement de la constitution. Une telle disposition est inconstitutionnelle et ne peut être appliquée au regard des articles 86 et 150 de la constitution. En tout état de cause souligne la déclaration, même dans l’hypothèse où la constitution venait à être changée, la nouvelle loi fondamentale ne peut pas être appliquée au président de la République, étant donné que l’article 2 du code civil congolais stipule : « la loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a pas point d’effet rétroactif ».

Abordant la question électorale, ce groupement de partis a souligné que pour promouvoir des élections libres, transparentes et justes, il est urgent et impératif de remettre à plat tout le processus électoral à l’œuvre à travers la réalisation consensuelle d’un nouveau recensement administratif spécial, la refonte de la loi électorale actuelle, la dissolution de la conel et la mise en place d’une nouvelle commission électorale véritablement indépendante et paritaire, la réalisation d’un nouveau découpage et le financement équitable des campagnes électorales.

Possibilité de recourir à la justice

Sur les accusations du journal « Le patriote », l'opposition a décidé de porter l’affaire en justice pour fausse accusations, diffamations, mis en danger de la vie d’autrui, incitation à la haine et à la violence. Passant en revue l’action gouvernementale, l'opposition note que le chef de l’État, dans son discours sur l’état de la nation, a dressé "un bilan flatteur" en louant les avancées sur les plans politique, économique, social, culturel et diplomatique. Avec un budget annuel de près de quatre mille milliards de francs CFA, 24% seulement des ménages à Brazzaville estiment que leur revenu actuel permet de couvrir leurs charges. Cette proportion est de 35% pour Pointe-Noire.

De façon générale, dans les centres urbains, les ménages pauvres qui sont les plus nombreux, ne mangent qu’une seule fois par jour. Depuis les années 1980, l’agriculture par exemple, proclamée priorité des priorités, demeure archaïque et rudimentaire. La production est faible et couvre moins de 30% des besoins alimentaires du pays.

 

 

Jean Jacques Koubemba