Etats-Unis : Donald Trump prêt à démentir les propos de l’ancien directeur du FBI

Samedi 10 Juin 2017 - 14:36

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Après l’audition de James Comey qui a affirmé sous serment devant une commission du Sénat que le président américain lui avait demandé d’abandonner un volet de l’enquête sur de possibles ingérences russes portant sur le général Michael Flynn, son ex-conseiller à la sécurité nationale, Donald Trump a promis de démentir son témoignage.

Le président américain a accusé James Comey de « mensonges » et assuré le 9 juin devant la presse qu’il allait dire « dans un avenir très proche » s’il détenait des enregistrements de ses conversations privées avec James Comey, comme il l’avait laissé entendre dans un tweet.  « Vous serez très déçus quand vous entendrez la réponse », a-t-il prévenu.

C’est probablement avant le 23 juin que la Maison blanche devra apporter sa version des faits sur ce sujet, mais la commission du Renseignement de la Chambre des représentants ayant souhaité que la production de ces enregistrements, s’ils existent, soit faite avant cette date.

Réfutant les allégations de l’ex-directeur du FBI, Donald Trump a déclaré : « Il n’y aurait rien de mal si je l’avais fait, selon tous les gens que j’ai lus aujourd’hui. Mais je n’ai pas dit cela ».  Le président s’est dit disposé à déclarer sous serment, notamment devant le procureur Robert Mueller, ce qu’il pense de cette affaire. Ce dernier supervise depuis le mois dernier tous les volets de l’enquête sur de possibles ingérences russes - catégoriquement niées par la Russie - dans la campagne présidentielle américaine, y compris selon James Comey sur une éventuelle entrave à la justice. Donald Trump a aussi nié avoir réclamé à James Comey sa « loyauté ».

Le patron de la Maison blanche a relevé que l’audition de l’ex-chef du FBI « n’a montré aucune collusion, aucune entrave ». « Tout va très bien. C’était une excuse des démocrates qui venaient de perdre une élection que certains disaient imperdable » a-t-il relevé. « Franchement, James Comey a confirmé beaucoup de choses que j’avais dites, et certaines choses qu’il a avancées n’étaient pas vraies », a-t-il poursuivi.

D’après plusieurs observateurs, Donald Trump s’est senti exonéré par l’ancien directeur du FBI puisque ce dernier a effectivement confirmé devant les sénateurs que le président n’était pas soupçonné de collusion avec la Russie. En revanche, le président et son entourage ont rejeté avec véhémence le reste du témoignage.

Fort de ce qui précède, l’avocat engagé par le président américain pour gérer la crise liée à cette affaire, Marc Kasowitz, a estimé que l’ancien chef du FBI pourrait être poursuivi pour des « fuites non autorisées » répandues dans la presse en mai, via un ami de James Comey, des notes dans lesquelles il avait consigné certains rendez-vous en tête-à-tête avec Donald Trump.

 

Nestor N'Gampoula

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