Etats-Unis: la présidentielle marquée par la Covid-19 et les tensions raciales

Lundi 2 Novembre 2020 - 14:55

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Au sortir d’une campagne agitée par de nombreux soubresauts, les Américains s’apprêtent à élire leur président, mardi 3 novembre. Il s'agit de la cinquante-neuvième élection présidentielle américaine depuis la première en 1788-1789.

Le président en fonction, Donald Trump, (74 ans), est candidat à un second mandat. Joe Biden (77ans), vice-président de 2009 à 2017, est le candidat du parti démocrate désigné pour lui faire face. Leurs colistiers sont respectivement Mike Pence, vice-président sortant, et Kamala Harris.

La campagne qui s’achève a été rythmée par des bavures policières contre des Afro-Américains. La mort de George Floyd, fin mai, à Minneapolis, a soulevé une vague de protestations bien au-delà de la communauté noire.

L’élection est marquée également par la pandémie du coronavirus, qui provoque des conséquences néfastes sur l’économie du pays et conduit à un nombre limité de rassemblements politiques, ainsi qu’à l’hospitalisation de Donald Trump, touché par le virus, à un mois du scrutin.

Le scrutin s’annonce comme un référendum sur Donald Trump, sa personnalité et sa gouvernance par l’invective et le chaos. S’il a survécu à une tentative de destitution en début d’année, son bilan est pour ainsi dire effacé par la pandémie de la Covid-19, qui a déjà contaminé neuf millions de personnes, fauché près de deux cent trente mille vies et fait exploser le chômage.

Cette campagne a mis en lumière les différences de tempérament. D’un côté, le président sortant qui, même s’il a été brièvement hospitalisé, n’a cessé de minimiser l’épidémie, de tenir de réunions publiques, d’attiser les tensions, espérant les retourner à son avantage en brandissant le slogan de la loi et l’ordre. De l’autre côté, un Joe Biden qui a préféré limiter les apparitions publiques et appeler sans relâche à l’unité.

Depuis quelques jours, le paysage électoral a peu évolué: Joe Biden maintient dans les intentions de vote une avance de huit points. Donald Trump a pu élargir son socle électoral entre 40 à 45 %.

Jusqu’à ce jour, les sondages bougent peu et continuent de donner une assez large avance au démocrate Joe Biden. Des millions d’Américains ont déjà voté, en personne ou par correspondance, l’équivalent de 62 % des suffrages exprimés en 2016.

Après la surprise, il y a quatre ans, où Hillary Clinton avait remporté le vote populaire avec 2,7 millions de suffrages d’avance, mais perdu l’élection, la prudence s’impose.

Yvette Reine Nzaba

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