Exploitation du fer de Mayoko : fin de l’étude environnementale

Vendredi 15 Novembre 2013 - 16:39

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La société minière Exxaro a présenté aux Pontenégrins les études réalisées sur l’impact environnemental du projet dans la gestion de l’espace à l’occasion de la journée porte ouverte organisée le 14 novembre au forum Mbongui, à Pointe-Noire

Le groupe minier d’Afrique du Sud a expliqué à la population de la ville océane que les études menées sur l’impact environnemental répondaient aux obligations du cahier des charges des institutions internationales, a indiqué l’administrateur d’Exxaro, Henri Okemba. « Ces institutions exigent que, dans le cadre d’un projet de développement minier, il y ait, dans le processus, une étude minutieuse d’impact environnemental et social (EIES) au cours de laquelle on donne au public toutes les informations concernant la gestion de l’espace autour duquel va se dérouler le projet minier », a-t-il indiqué.

Ces études ont consisté, entre autres, à détailler les impacts, à consolider les résultats des études d’évaluation d’impact et à présenter les mesures d’atténuation et de gestion afin de permettre aux décideurs d’approuver ou non le projet.

Le premier travail mené par le bureau d’étude national a été validé par le gouvernement congolais : il s’agissait de réaliser une étude d’impact obéissant au cahier des charges congolais. « Exxaro est obligé de mobiliser des moyens au-delà de ses partenaires, notamment vers les bailleurs de fonds, parce la société souhaite passer très rapidement à une production de 10 à 17 millions de tonnes par an », a ajouté Henri Okemba.

D’après lui, le projet s’exécute selon le calendrier arrêté avec le gouvernement. « Nous espérons obtenir d’ici la fin de l’année la convention minière signée pour nous permettre de mettre en place la société d’exploitation, car toutes les études sont finies. Il ne restait que cette partie de la deuxième phase d’étude d’environnement à présenter et l’année prochaine, on devrait passer à l’exploitation », a-t-il souligné.

Pour permettre aux ressortissants du département du Niari de bénéficier dudit projet, l’administrateur leur a demandé de s’organiser afin de créer des unités sur place.

Formation de jeunes Congolais en Afrique du Sud

« Nous venons dans ce pays prendre des risques parce que le secteur minier en est à ses débuts au Congo. Il n’y a pas une expérience forte dans l’exécution des minerais de fer de cette envergure. Nous allons commencer avec deux millions de tonnes par an. Ce sera une première diversification pour le gouvernement. Lorsque nous passerons à dix-sept millions, ce sera énorme. Le projet va mobiliser d’énormes ressources humaines. En même temps, cela va impacter l’espace en partant de Mayoko jusqu’à Pointe-Noire. »

Dans cette perspective, Henri Okemba a indiqué les orientations du ministère des Mines et de la Géologie qui identifiera les jeunes Congolais pouvant bénéficier d’une formation dans le domaine des mines en Afrique du Sud. Il a également annoncé que des formations pour les jeunes auraient lieu localement pour la conduite des engins et l’exploitation.

Enfin, il a souligné que grâce au projet d’exploitation de minerai de Mayoko, Exxaro allait réhabiliter le chemin de fer et les différentes gares, l'usine d'extraction de fer de Makabana, la construction de la Pointe indienne dans le Kouilou et une jetée sur la mer. « Le projet aura également un impact positif sur la ville de Dolisie. Ce sont des investissements qui vont profiter à l’État congolais puisque l’exploitation va durer 75 ans. Il aura un impact direct sur le pays, la population et l’aménagement du territoire. Il va changer l’image de Mayoko et va générer 200 à 400 millions FCFA par mois », a-t-il conclu.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les Pontenégrins visitant l'exposition. Photo 2 : Les minerais de Mayoko (crédits photos Adiac)