Exposition virtuelle : Laboratoire Kontempo à voir à partir de ce samedi

Jeudi 15 Octobre 2020 - 18:24

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Porté par le duo Mukenge/Schellhammer, le projet à découvrir en ligne, le 17 octobre à 17h10, sera lancé www.facebook.com/labkontempo à partir de la salle d’exposition de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa.

Présentation du projet Laboratoire Kontempo à la Plateforme contemporaine (Adiac)Expérimentale, l’exposition porte essentiellement sur le travail fouillé de onze artistes visuels et plasticiens congolais, y compris les porteurs du projet sur les traces de l’époque coloniale dans le quotidien kinois. Pour cela, il a été précédé d’une résidence d’un mois. Réalisée dans l’esprit de création de synergies artistiques, l'exposition Laboratoire Kontempo a permis de mettre à contribution l’expertise de chercheurs et intellectuels locaux mais aussi internationaux dans une approche transdisciplinaire visant à explorer des possibilités artistiques qui s’offrent aujourd’hui. Il y est fait un lien entre la conception kinoise de l’art contemporain, assimilé depuis un moment au terme Kontempo et la perception que s’en fait le monde extérieur, notamment occidental.

Inspirée par l’univers interculturel des artistes Christ Mukenge et Lydia Schellhammer, congolais et allemand, Laboratoire Kontempo aborde la question du post-colonialisme. Il se base sur le quotidien kinois rendu par chacun des artistes partant d’une expérience personnelle. Tout y passe, l’influence de la langue française, héritage colonial, sur la vie locale, notamment à côté des œuvres d’art d’autrefois livrées à un décryptage actuel. C’est donc suite à la covid-19 que l’exposition voulue à la base itinérante comme l'an dernier, eu égard à sa visée de susciter cette fois le débat sur l’approche publique du vécu kinois post-colonial, a été ramenée en ligne.

Comme souligné par Jean Kamba, co-commissaire avec Sinzo Aanza, à la conférence de presse tenue le 10 octobre à la Plateforme contemporaine, Laboratoire Kontempo n’est pas restée dans le cadre classique habituel. Les artistes n’ont pas proposé des œuvres réalisées à partir de leurs ateliers sur des thèmes précis partant d’idées de base personnelles. Les discussions émanant de l’interaction entre artistes et théoriciens avait pour dessein d’adapter le travail des artistes à la thématique centrale du projet basé sur les traces psychosociales de la colonisation sur la société kinoise actuelle. Par ailleurs, la diversité des médiums, selon l’artiste visuelle Prisca Tankwey, est l’une des richesses du projet. Quoique, a-t-elle reconnu, qu’à ce niveau, « un dilemme s’est posé car il n’était pas facile de quitter le format défini établi par les structures psychosociales de la colonie pour présenter des choses nouvelles ». Résultat des courses et cela est un motif de joie pour la jeune artiste : « Nous sortons de ce projet, il n’est du reste pas encore fini, avec une métamorphose dans notre façon de réfléchir et de créer ».   Parmi les partenaires de Laboratoire Kontempo, on compte l’ambassade d’Allemagne, le Goethe Institut, la Plateforme contemporaine et Bomoko Connexion.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Présentation du projet Laboratoire Kontempo à la Plateforme contemporaine (Adiac)

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