Expulsions des RD-Congolais de Brazzaville : Moïse Moni Della préconise des solutions durables

Samedi 3 Mai 2014 - 15:15

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 L'ancien représentant de l’UDPS à Brazzaville voit les vrais responsables de cette situation à Kinshasa que sur l’autre rive du fleuve Congo.

Le secrétaire général du Rassemblement des Congolais démocrates nationalistes (RCDN) et ancien représentant de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Brazzaville, Moïse Moni Della, a exhorté à la recherche des solutions durables aux expulsions des ressortissants de la RDC dans plusieurs pays de la planète dont la République du Congo (RC). C’était à l’occasion d’un sit-in organisé le 29 avril par les associations de la diaspora congolaise de Paris, devant l’ambassade de la RC dans la capitale française, pour dénoncer ces expulsions dont sont victimes les ressortissants de la RDC.

En ce qui concerne cette dernière vague d’expulsions, ce politicien note, en effet, que les responsabilités de cette situation sont partagées mais elles incomberaient plus aux autorités de la RDC qu’à celles de la RC.

Moïse Moni Della reproche au gouvernement de Kinshasa le manque de la bonne gouvernance, la violation des droits de l’Homme, le manque de la  création d’emploi, etc. qui serait, selon lui, la cause principale de l’errance des ressortissants de la RDC. « Le régime de la RDC est celle d’un État faible qui ne protège pas ses concitoyens, qui ne crée pas d’emplois. Dans cette situation, Sassou n’est, en fait qu’une conséquence du pouvoir de Kinshasa », a-t-il noté.

Par contre, ce politicien qui condamne avec la dernière énergie la manière dont ces expulsions sont menées place la responsabilité de Brazzaville dans le fait que cet État a manqué de courtoisie qui l’obligerait à protéger les gens qui sont chez lui. « C’est la règle élémentaire », a-t-il appuyé.

Pour Moni Della, qui a vécu plusieurs expulsions des ressortissants de la RDC de Brazzaville, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le gouvernement devra chercher des solutions durables à la place des solutions palliatives. Pour lui, ces solutions passeraient par la paix, l’instauration de la démocratie, la création d’emplois, etc. « En 1960, les Kinois allaient à Brazzaville le matin, pour rentrer le soir. Mais, le manque du minimum vital et de travail a fait qu’aujourd’hui, ils émigrent carrément vers l’autre rive du fleuve Congo », a-t-il regretté.

Cette activité de la diaspora congolaise de Paris à la quelle MoÏse Moni Della a pris une part active a été organisé par plusieurs associations dont Avenir du Congo, Devoir de mémoire, RCK, UNIC et Force du Congo. Des Congolais de Brazzaville ont également assisté, ensemble avec ceux de Kinshasa, à ce sit-in.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les manifestants devant l'ambassade de la République du Congo à Paris