Expulsions des ressortissants de la RDC de Brazzaville : la VSV plaide pour une commission d’enquête mixte et effectivement indépendante

Jeudi 5 Juin 2014 - 18:53

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Pour cette ONG, il sera question d’établir les vraies responsabilités sur les violations des droits humains commises lors de ces renvois et de sanctionner de manière exemplaire les auteurs, commanditaires et exécutants

La Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) s’est dite satisfaite que les deux Congo aient privilégié les voies apaisées et diplomatiques en vue de faire la lumière sur les violations graves des droits humains perpétrées à l’endroit des ressortissants de la RDC expulsés massivement de la République du Congo.

Cette ONG estime, par ailleurs, que les gouvernements de deux pays doivent donner des signaux clairs et forts tendant à prévenir, dans l’avenir, la commission d’autres violations des droits humains en favorisant sincèrement les relations séculaires de fraternité et de consanguinité qui lient les peuples des deux États. Cela permettrait, selon la VSV, de lutter contre l’impunité et rassurer l’opinion publique. « Une commission d’enquête, fut-elle mixte, composée uniquement des officiels de deux pays ne saurait rassurer ni les organisations de promotion et défense des droits humains, ni les institutions internationales, ni les personnes physiques ou morales éprises du respect des droits humains et de la justice quant au rétablissement des faits sur les violations massives des droits humains avérées ou alléguées », a noté la VSV.

Dans cette perspective, la VSV réitère aux autorités des deux Congo sa recommandation relative à la mise en place d’une commission d’enquête mixte et effectivement indépendante, en vue d’établir les vraies responsabilités sur les violations des droits humains commises lors desdites expulsions et de sanctionner de manière exemplaire les auteurs, commanditaires et exécutants. Pour l’ONG, cette structure devra être composée non seulement des officiels des deux pays mais également des défenseurs des droits humains nationaux (de la RDC et du Congo/Brazzaville) et internationaux ainsi que des experts des Nations unies. « En définitive, autant il est important de privilégier et d’encourager la paix, le dialogue, les bonnes relations diplomatiques et la politique de bon voisinage entre les deux pays, autant il est important de lutter effectivement contre l’impunité à l’égard des violations des droits humains et de procéder à la réparation des préjudices subis par les victimes et ce, conformément aux instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits humains », a insisté la VSV.

Lucien Dianzenza