Extension et lace wig: la tendance hors de prix

Vendredi 6 Juillet 2018 - 19:04

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Les lace wig sont une nouvelle génération de perruques et tissages que les jeunes femmes de divers horizons s’arrachent en ce moment. Diversité de coiffures et effet naturel… la lace wig a tout pour plaire. Son prix non négligeable n’a pas repoussé ces femmes qui pensent que cette dernière est un investissement à vie.

Conçues il y a quelques années pour remplacer les perruques trop visibles dans des productions théâtrales et cinématographiques, les lace wig révolutionnent depuis peu la beauté capillaire avec une vitesse grand V.

Montées sur un filet en tulle qui imite le cuir chevelu, ces extensions donnent l’impression d’avoir une chevelure naturellement lissée. Elles sont généralement faites sur mesure à base de cheveux naturels humains, pour un résultat plutôt impressionnant. Les plus affectionnés seraient « les indiennes », pour leur bonne qualité et résistance à l'eau.

Les jeunes Congolaises sont très friandes de cette nouvelle tendance aux multiples qualités ( indienne, péruvienne, brésilienne…) et appellations (lace wig, closure, lace frontal…). Elles déboursent en moyenne cinquante, cent, voire deux cent mille francs CFA ou plus pour s’en procurer.

En Europe, ces mèches oscillent entre les quatre-vingts euros (pour les perruques synthétiques et moins appropriées) et deux cents à huit cents euros, voire plus pour les cheveux humains.

Provenance

A l’origine, cette chevelure est synonyme de présents aux dieux au sud de l’inde. Dans les temples, des centaines d’hindous offrent leur cheveu aux dieux afin qu’ils exaucent leurs vœux, les plus riches offrent des bijoux, l’or et l’argent, tandis que les plus pauvres donnent en offrande leur bien les plus précieux, leurs chevelures.

C’est à partir de cette pratique que la vente de cheveux intervient. Pour une tête entièrement rasée, celles qui s’adonnent à cet échange ne gagnent même pas plus de cent dollars américains. Mais une fois transformés en extensions, ces cheveux valent plus de deux mille euros. Ces transformations requièrent quelques fois une main d’œuvre douteuse, faisant recours aux enfants démunis. Ces derniers, parfois victimes de travaux forcés, sont obligés de tresser des kilomètres des perruques et extensions des cheveux en échange d’une somme dérisoire.

Karim Yunduka

Légendes et crédits photo : 

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