Opinion

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Face à nous-mêmes

Mercredi 18 Mars 2020 - 19:42

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Par la faute de personne, pourrait-on dire, nos États nous demandent de nous mettre en retrait de la vie telle que nous avons appris à la vivre depuis toujours, multipliant rencontres et voyages, faisant de nos lieux de travail et de formation d’excellents vecteurs d’échange, partageant le peu que nous avons avec nos proches, nous quittant chaque fois sur la promesse de nous revoir le lendemain : par train comme par avion, par bateau comme en voiture, à quelques exceptions près, nous sommes tous des globe-trotteurs.

Maintenant, c'est fini. Chacun est appelé à rester chez soi attendre que le ciel redevienne plus clément, que le vent qui lui, heureusement, n'a pas arrêté de souffler, emporte dans sa course et hors de notre demeure terrestre adorée cette pandémie du Covid-19 que follement elle corrompt. Si nous ne sommes pas en mesure, aujourd'hui, de dire quand tout cela va rentrer dans l'ordre, respecter les consignes que nous répètent les autorités ainsi que les services habilités demeure le meilleur moyen de riposte comportemental face à la maladie.

Sauf à nous poser à nous-mêmes une question qui peut paraître absurde mais que justifie le simple raisonnement humain. Cette question est la suivante : le monde tel qu'il est conçu, disons, la vie telle que nous l'avons façonnée peut-elle s'accommoder de confinements étalés sur une longue période ? La réponse est évidemment non. Car non seulement ces cantonnements créeraient d'autres pathologies qui nous fragiliseront encore davantage mais nous ne pourrions plus disposer de suffisamment de vivres pour notre survie. 

Les mesures de confinement déjà prises dans plusieurs pays, et en voie de l'être dans plusieurs autres, vont avoir des effets dévastateurs sur de nombreux secteurs de l'activité humaine. Les dernières nouvelles donnent les places boursières en chute libre, les prix des matières premières au plus bas de leur niveau espéré, le système éducatif fermé, les lieux de loisirs et de récréation sous-clés, bref un arrêt complet probable de ce qui nourrit l'existence humaine. Devant une telle calamité, le temps se prête à une mobilisation tous azimuts autour des impératifs de solidarité et de responsabilité. 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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