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Failles

Jeudi 27 Octobre 2016 - 17:41

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Au terme d’une semaine marquée par le débat qui s’est déroulé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale autour des actes de violence que commettent dans une partie du département du Pool les « ninjas » de Frédéric Bintsamou, il apparait de façon claire que l’Etat ne se laissera ni intimider, ni manœuvrer dans sa quête de la sécurité intérieure. Et l’affirmation publique de cette volonté, de cette détermination, par le Premier ministre ne peut que rassurer la grande majorité des citoyens congolais pour lesquels la paix civile est aujourd’hui un bien inestimable.

Disons-le sans l’ombre d’un doute, seul un Etat fort, c’est-à-dire organisé et structuré pour faire respecter les libertés qui fondent la démocratie, peut garantir à chacun d’entre nous qu’il vivra comme il l’entend sans être soumis directement ou indirectement à la violence aveugle des extrémistes. Peut-être     –  sans doute même –  parce qu’il a subi à plusieurs reprises les conséquences dramatiques de cette violence, notre pays s’est organisé depuis le début des années 2000 pour qu’elle ne se renouvelle pas. Mais ce qui se passe depuis quelques semaines dans quelques villages du Pool démontre, s’il en était besoin, que les dernières failles du système qui protège chacun d’entre nous doivent être comblées sans délai.

Si, en effet, le « Pasteur Ntoumi » a pu agir comme il l’a fait lors du vote présidentiel en tentant de semer le désordre dans les quartiers sud de Brazzaville, puis en se réfugiant dans ce qui fut son fief durant la guerre civile de 1998-1999, c’est bien parce que la puissance publique n’a pas su anticiper, puis bloquer ces actes criminels.  Ni le renseignement, ni la réaction des autorités locales, départementales et nationales, ni même la force publique n’ont été véritablement à la hauteur du défi que leur lançait la poignée de voyous ainsi manipulée  

Ajoutons à ce qui précède que ces défaillances n’ont rien de surprenant, ni même d’ailleurs de choquant, étant donné l’ordre qui régnait jusqu’alors dans cette partie du pays, mais qu’il convient maintenant d’en tirer les leçons afin qu’elles ne se reproduisent plus. Autrement dit faire en sorte que les garanties publiques exposées par le chef du gouvernement et ses ministres devant les députés ne restent pas lettre morte, mais soient effectivement appliquées sur le terrain par tous ceux et toutes celles qui en ont la responsabilité. 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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