Opinion

  • Éditorial

Fanatisme

Samedi 1 Octobre 2016 - 12:17

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Ce qui se passe dans le Pool, où les "ninjas" de celui qui se fait appeler "Pasteur Ntoumi" s'emploient à semer de nouveau la terreur, était malheureusement prévisible. Dès lors, en effet, que ce personnage pour le moins sulfureux quittait les fonctions officielles que lui avait confié généreusement le président de la République il ne pouvait qu'être repris par ses démons. Et, par conséquent, instrumentaliser à nouveau les jeunes qui l'entourent.

L'issue de l'affrontement larvé auquel nous assistons ces derniers jours ne fait aucun doute. Et de la même façon que l'Etat de droit s'est imposé à l'ensemble du Congo au sortir des guerres civiles de 1997-1998 de la même façon les populations de la région du Pool que menacent à nouveau les "ninjas" retrouveront rapidement le calme, la paix, la stabilité sans lesquelles aucun progrès économique et social n'est possible.

Mais ce qui vient de se passer dans la commune de Kinkembo, où un train de marchandises a été incendié de façon spectaculaire par les milices de Frédéric Bintsamou, prouve qu'au-delà de l'action menée par les forces de l'ordre et la justice se pose avec acuité un problème d'éducation civique auquel il convient de porter la plus grande attention. Si un homme comme le "Pasteur Ntoumi" parvient à maintenir sous son joug des adolescents et de jeunes adultes c'est d'abord et avant tout parce que les structures qui encadrent la société ne sont pas suffisamment efficaces.

Le problème, dira-t-on, n'est pas nouveau. Certes, mais le Congo est un pays jeune, en voie d'émergence, qui a aujourd'hui tous les atouts nécessaires pour progresser rapidement. Il doit donc inscrire au coeur du programme de "rupture" fixé par sa plus haute autorité le respect des valeurs qui fondent la démocratie. Au-delà de l'action répressive, qui est indispensable si l'on veut ramener l'ordre là où il est menacé, il convient de faire de l'éducation civique le moteur de notre avancée. Et cela concerne chacun d'entre nous, où qu'il vive, où qu'il travaille.

Faire en sorte que plus aucun jeune ne soit embrigadé dans des milices mues par un fanatisme qui n'a rien de religieux est certainement pour le Congo, aujourd’hui, un impératif catégorique.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs
▶ 8/4/2024 | Feu de tout bois
▶ 7/4/2024 | Voisinage
▶ 4/4/2024 | En attente