Faune : trente-trois éco-gardes formés pour appliquer la loi congolaise

Lundi 17 Décembre 2018 - 18:51

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Les responsables du Projet Espace Tridom Interzone Congo (ETIC), du Parc national de Ntoukou-Pikounda et ceux de l’Unité de surveillance et de lutte anti-braconnage Jua-Ikié/Tala-tala ont confirmé, le 15 décembre, la fin du stage en réponse au braconnage qui prolifère dans le nord Congo.

La formation est perçue comme un renouvellement de partenariat technique entre le gouvernement congolais et le Fonds mondial pour la nature (WWF). En effet, pendant quarante-cinq jours, les stagiaires ont appris les contours du métier d’éco-gardes et se sont affermis au maniement des armes et techniques d’orientation en forêt ainsi qu’aux règles sur les droits humains. « Votre métier est de faire appliquer les lois sur la gestion de la faune mais, elle ne doit se faire au détriment des autres règles de la République. Je vous exhorte donc à la retenue et au respect de la condition humaine dans l’exécution de votre tâche quotidienne », a indiqué Cédric Sépulcre, conseiller en conservation au WWF.

Pour sa part, le directeur général de l’Agence congolaise de la faune et des aires protégées, Frédéric Lambert Bockandza Paco, a rappelé aux stagiaires la sacralité de la personne humaine et la notion de la présomption d’innocence. « Tout au long de l’exercice de vos missions liées à l’exercice de la police judiciaire, assurez un traitement respectueux de la personne humaine, quelle que soit la nature de l’infraction commise, surtout que le délinquant jouit encore de la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’un jugement définitif soit prononcé par les juridictions compétentes », a indiqué Frédéric Lambert Bockandza Paco.

La criminalité faunique dans la partie septentrionale du pays prend des proportions alarmantes au regard du nombre d’arrestations et de condamnation des braconniers pour trafic de produits fauniques et détention d’armes de guerre. « Les réseaux des trafiquants d’espèces fauniques sont de plus en plus perfectionnés. Nous nous attendons à plus d’arrestations. Par ailleurs, la capacité et les conditions carcérales à la Maison d’arrêt de Ouesso nous préoccupent », a réitéré Cédric Sépulcre« Car, le massif du nord Congo est considéré comme l’un des derniers bastions qui abrite les espèces emblématiques telles que l’éléphant de forêt, le gorille à dos argenté, le chimpanzé, la panthère et le pangolin géant pour ne citer que ceux-là que nous devons absolument protéger », a-t-il ajouté.

Ces trente-trois agents commissionnés du corps des eaux et forêts apporteront un appui considérable dans la surveillance et la lutte anti-braconnage dans les diverses structures de conservation ou ils iront exercer. Par ailleurs, ce stage des éco-gardes, ouvert le 25 octobre, a été clôturé le 8 décembre à Liouesso, dans le département de la Sangha. Il a bénéficié d’un appui des partenaires financiers tels l’Union européenne, la fondation Ségré et le réseau WWF.

 

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille des trente-trois éco-gardes

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