Festival Bilili BD : la quatrième édition a connu un grand éclat

Lundi 9 Décembre 2019 - 15:45

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Du 3 au 7 décembre, l'événement a battu son plein à l’Institut français du Congo. Célébrant « Le super héros du quotidien », il a réuni près d’une vingtaine d’artistes en provenance des deux Congo, du Togo, du Cameroun, de la Belgique et de France.

 

« Bilili », qui signifie dessins ou images en lingala, est un rendez-vous international dédié à la célébration de la créativité graphique (bande dessinée, dessin animé, art digital…) et la valorisation des auteurs de bande dessinée (BD) venant de divers horizons. Parmi les artistes invités figuraient Ange Mbelle, Barly Baruti, Dan Bomboko, Mathieu Diez, Vladimir Lentzy, Jérome Soffo Simo, Soul’art, Kevin Ekondo Boman… Le Bilili BD Festival 2019, c’était une panoplie d’activités : master class inédites, conférences débats, salons des éditeurs, expositions, interventions scolaires, projections de films d’animation, concerts dessinés, karaoké cosplay, focus historiques, ventes-dédicaces de bd, stands, concours de jeux-vidéos, cosplay.

"Superman et l’Afrique, pertinence du super héros du quotidien", "Héroïnes et le leadership au féminin", "La BD, le jeu-vidéo, le dessin animé : carrefour ou impasse ?", telles sont les thématiques phares qui ont été au cœur des échanges entre les artistes et le public. La plupart des participants ont salué l’accueil chaleureux du public brazzavillois et ses différentes interventions lors des débats. Ils se disent enthousiastes à l’idée de revenir lors des prochaines éditions comme l’a également réclamé le public, très ému à la clôture du festival.  

Pour Suzie, élève en classe de 5e, son plus beau moment reste le cosplay karaoké dessiné. « J’étais très éblouie de voir le dessinateur réaliser en live les performances de musiciens et leurs orchestres pendant que le show se déroulait. On pouvait voir la passion et la magie du dessin sur son visage, c’était merveilleux de contempler le rendu très professionnel », a-t-elle déclaré. Quant à Samuel, étudiant en deuxième année de licence, la thématique de cette année est une véritable interpellation de la société à pouvoir penser grand en vue de réaliser des œuvres exceptionnelles. « Je crois que ma perception de la BD a changé car pendant longtemps, je n’y voyais qu’un art destiné à la petite enfance. Or, le plus important en toute œuvre est de pouvoir se former et bien entendu, se forger », a-t-il souligné.

Au bout de quatre éditions, il est vrai que le Bilili BD festival participe à la promotion de cet art et permet, aujourd’hui, aux auteurs locaux de gagner en visibilité tout en nouant des relations avec des éditeurs internationaux et les promoteurs culturels.

« Nous sommes heureux d’avoir pu tenir cet événement à Brazzaville et durant une journée, à Pointe-Noire. Le but du festival est de réunir des auteurs, scénaristes, dessinateurs, éditeurs, promoteurs et directeurs d’établissements culturels, locaux et internationaux, afin de proposer et faire découvrir au public des productions locales et internationales d’œuvres de qualités. Par ailleurs, Bilili BD vise à initier des rencontres et des échanges entre les artistes et le public en vue de familiariser davantage ce dernier avec le secteur de la BD, très souvent mal apprécié à sa juste valeur », a signifié Joelle Epee alias Elyon’s, auteure de BD et co-fondatrice du festival. Avec une clôture festive riche en déguisements, chants et danses de films d’animation, la quatrième édition du Bilili BD s’est fermée, jetant les dés de la cinquième prévue pour décembre 2020.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

A la clôture du festival, deux cosplayers déguisés, incarnant respectivement Chantal de "Shrek" et Akatsuki du manga "Naruto"/DR

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