Festival Congolisation : Alesh à l’affiche au concert Révolution rap

Samedi 11 Janvier 2020 - 18:38

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le rappeur et slameur congolais forme avec Eddy Ape et Nix le trio des artistes exceptionnels annoncés, de 20h30 à 23h30, à la nuit d’ouverture de l’événement célébrant « Une histoire africaine » au KVS, le théâtre royal flamand de Bruxelles.

Eddy Ape, Alesh et Nix à l’affiche du concert Révolution rap – Une histoire africaineApe, Alesh et Nix n’ont pas été choisis au hasard pour donner le ton de la cinquième édition de Congolisation à l’occasion du concert Révolution rap – Une histoire africaine. Le festival a d’ores et déjà fait cette promesse au public : «  Ils feront vibrer le sol sous vos pieds ». Second à passer sur la scène après Eddy Ape, King Lesh, comme il aime à se faire appeler, n’est pas de ceux qui déçoivent ! En effet, le rappeur engagé qui tient en haleine les Kinois depuis pratiquement deux ans maintenant connaît son affaire. Son discours en lingala avec les expressions de la rue mais surtout inspiré par le quotidien kinois qui fâche et révulse en fait le porte-parole d’une jeunesse désabusée. Mais le combat de King Lesh n’est pas seulement celui du Kinois, mais aussi celui des Congolais de l’autre rive du fleuve Congo où sa musique fait autant de ravages qu’à Kinshasa. Et par-delà, le natif de Kisangani en vient à être celui qui « incarne la voix d’une génération africaine consciente », comme l’affirme avec raison le Festival Afro-Diaspo-Arts de Belgique. Son répertoire dont les tubes O’a Motema Mabe, Biloko ya boye et Youyou ont un succès fulgurant dans le milieu des jeunes mais pas que. Lorsqu’il est joué dans un taxi, il suscite bien des commentaires qui aliment la conversation des passagers avec le conducteur. Si les mélomanes d’un certain âge se gardent de danser, les jeunes eux ressentent les beats comme des invitations formelles à se bouger. Comme qui dirait la révolution passe aussi par la danse !  

Eddy Ape qui a en partage avec Alesh son origine congolaise va le précéder sur la scène. Il nous revient que le jeune bruxellois a « son propre univers musical, inspiré de la variété française, de sonorités futur beats » qui font rappellent Anderson Paak et Smino tandis que son côté néo-soul s’inscrit dans la lignée d’Erykah Badu et D’Angelo.

La dernière note du show d’ouverture devrait venir du rappeur Nicolas Omar Diop, dit Nix. Le prodige sénégalais propulsé sur le devant de la scène de l’Afrique de l’Ouest francophone en 2003 à partir de son premier album solo Black Crystal a fait, apprend-on, ses premiers pas dans la musique dans son Dakar natal. Porté par un talent qui lui a valu quatorze nominations et six prix décernés au Sénégal, il a choisi de réaliser un retour aux sources en optant pour l’usage du wolof à la place du français dans ses titres entre 2016 et 2018. C’est alors qu’il sort les albums Excuse My Wolof et EMW IIThe Ñuulest, qu’il interprète en wolof en featuring avec Ndongo D. Ce qui lui donne de l’audience aussi en Gambie et en Mauritanie où cette langue est aussi parlée.

La cinquième édition de Congolisation autrement appelé Festival Afro-Diaspo-Arts se tiendra du 16 au 18 janvier 2020 au KVS sur le thème « Liens et racines ». Mais pour sa clôture, le 19 janvier, il va passer du théâtre royal flamand à l’AfricaMuseum. Multidisciplinaire, Festival Afro-Diaspo-Arts est organisé autour d’une programmation variée qui va de la musique aux conférences en passant par des expositions, de la danse et du théâtre. Congolisation a opté de s’inscrire dans un contexte belge en mettant un réel point d’honneur à « mettre en relief la diversité artistique de la diaspora congolaise en particulier et africaine en général.»

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Eddy Ape, Alesh et Nix à l’affiche du concert Révolution rap

Notification: 

Non