Festival de la sape : la quatrième édition honore Mazouka Ma Bongo et Maleba Gonde

Lundi 17 Septembre 2018 - 20:15

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Le mouvement vecteur de paix et d’unité a été au rendez-vous de sa manifestation tenue le 16 septembre, sur l’avenue des Trois-martyrs, dans le cinquième arrondissement de Brazzaville, Ouenzé, sous le parrainage du ministère de la Culture et des arts.

Après les trois premières éditions qui ont rendu hommage respectivement à Mayembo de Base, avec pour thème « A travers la sape, valorisons les idéaux de paix, d’unité et de concorde nationale » ; à Rapha Boundzeki, sur le thème « Avec la sape, continuons à promouvoir la paix, la concorde et l’unité nationale » ; et à Guy Domis Azangassoue et Mampouya Lézin dit Lozano, sur le thème « La sape : puissant vecteur de l’unité nationale et du vivre ensemble », la quatrième édition a  rendu hommage à Mazouka Ma Bongo et Maleba Gonde.

Le festival a débuté par la visite du stand du créateur, styliste et modéliste, Eric Kanga, avant que le promoteur de l’événement, l’administrateur maire de l’arrondissement 5, Marcel Ganongo, ne rappelle à l’auditoire que la manifestation était un événement festif. Qui dit fête, dit joie, ambiance et paix. Voilà pourquoi, a-t-il dit, les sapeurs congolais en général et brazzavillois en particulier, étant reconnus comme pacificateurs, ont voulu créer un cadre de rencontre et d’expression de leur art, l’art vestimentaire. 

« Avec les frères et sœurs sapeurs, nous avions pris l’engagement de maintenir cette flamme, que nous avons allumée depuis la première édition en 2015. Le pari tient encore malgré le manque de financement, l’inexistence de soutien et de sponsoring… Oui, la sape est le vecteur de l’unité nationale. Comme je l’avais souligné lors de l’édition passée, je persiste à dire que la sape est une force motrice qui, non seulement charrie les hommes et les femmes épris d’amour et de paix vers une société sans conflits mais aussi assure toutes les conditions de tranquillité, de gaieté, d’ambiance et de savoir être », a déclaré l’administrateur maire.

Ngoma Marron et Cyriaque Bassoka, tous deux doyens de la sape, ont témoigné des illustres sapeurs Mazouka Ma Bongo et Maleba Gonde.

Le défilé précédé par la remise des diplômes d’encouragement et d’honneur 

Les organisateurs du festival de la sape ont remis des diplômes d’encouragement à Eric Kanga, Giani Umberto, Gino Beni, aux émissions "Sape en live" et "Sape et sapologie". Dans le même chapitre, ils ont remis le diplôme de reconnaissance et un costume à Sylvain Nianga dit Mangrokoto (le vieux sapeur qui a décidé de prendre sa retraite) ainsi que des diplômes d’honneur à Bachelor, propriétaire de la maison Connivence boutique ; à l’artiste musicien Roga-Roga et à Marron Ngoma (plus un costume).

La remise des diplômes a cédé la place au défilé des sapeurs venus des différents arrondissements de Brazzaville. Pendant près de deux heures, ils ont dandiné sur l’avenue des Trois-martyrs (entre les deux avenues de la maison communale de l’arrondissement 5 Ouenzé). Le public a salué l’allure, la frime et le style vestimentaire des sapeurs. C’est Jean Marie Ngatali, habillé en costume raphia, qui a ouvert le bal, suivi du créateur, styliste et modéliste Eric Kanga (habillé lui aussi en raphia arborant le drapeau national).  

Ont aussi défilé, l’association de la sapologie féminine d’Ahmed Cyriaque Isidore Yala ; As Ouenzé ; les Anges de la sape ; Les Diables-rouges de la sape avec John Bareta, Elie Fontaine, le Raïs de la sape ; les correcteurs de la sape ; la République de la sape- la France libre, de Yves Ngassongo ; la dynamique des sapeurs Cour des grands ; l’Amérique n’a pas d’amis ; les vétérans de la sape ; Charles De Gaulle ; Asaaco ; etc.

Comme lors des précédentes éditions, Maxime Pivot le samurai a volé la vedette. Il a marqué sa présence sur l'espace où se tenait le défilé, enseveli comme un cadavre et soulevé par ses fans du cinquième arrondissement, avant de se ressusciter devant la tribune. Une scène impressionnante qui a suscité l’admiration de tous.

La prochaine édition rendra hommage à Indata Michel « Yaya Jagger » et Jacquito wa Mpoungou.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les Diables rouges de la sape en prestance Photo 2 : Sylvain Nianga dit Mangrokoto (le vieux sapeur qui a décidé de prendre sa retraite) brandissant son diplôme et son costume

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