Festival international du livre et des arts francophones : la troisième édition jette un regard sur les migrances et les voix d’exils

Jeudi 4 Avril 2019 - 21:25

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Plus d'une vingtaine d'écrivains et artistes venus d’Afrique et de l’Europe débattent du sujet depuis le 2 avril, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville.

Le thème de l’édition de 2019  est « Migrances et voix d’exils ». Cette rencontre  se veut être un déplacement vers les établissements scolaires publics de Brazzaville : le lycée de Nganga lingolo, de Kintélé, de Dolisie, de l’école française St-Exupéry.

« Le Festival international du livre et des arts  francophones(Filaf) est un événement proposé aux nomades qui sont appelés à se déplacer. Notre objectif est d’aller vers les jeunes. Nous avons un seul leitmotiv : diffuser le livre de lecture... », a indiqué Khady-Fall Diagne, conceptrice du Filaf. L’idéal est de permettre à ces élèves d’envahir l’IFC, les amener à consommer la littérature.

« Parce que cette jeunesse a besoin de connaissances, des paroles qui racontent leur vie. Des questions qui répondent à leurs angoisses. Nous voulons créer des passerelles intellectuelles et géographiques. Il y a aussi l’université qui est retenue dans nos déplacements cette semaine pour rencontrer les étudiants. A la fin, nous envisageons de créer des réseaux de lecture », a-t-elle expliqué.  

Les acteurs et artistes invités à cette édition sont ceux dont l’art porte les traces de cet espace à la fois physique et imaginaire, cet espace d’épanouissement artistique et de violence, cet espace duel qui projette à travers l’œuvre tous les tiraillements intérieurs et questionnements identitaires qui traversent l’exilé. Chacun est appelé à donner sa contribution.

C’est le cas de Fannie Fayar du Congo Brazzaville qui a saisi cette occasion pour présenter les chansons de son prochain album. Gladys Samba et les mamans du Congo vont aussi s’exprimer à côté d'autres artistes comme Albert Morisseau-Leroy du Cameroun. Dans le même chapitre, il y aura également Caroline Bentz, musicienne-compositrice et interprète de France.  Souvent vécu comme une violence due à l’arrachement de la terre d’origine, l’exil apparaît parfois dans l’écriture et la création artistique comme un déchirement et dresse derrière les mots l’amertume de la madeleine empoisonnée, de ce mirage qui, par ses morsures, dévore les rêves et les illusions.

Au cours de cette rencontre qui s'achève le 6 avril, des élèves, acteurs et des artistes vont échanger autour des conférences, des rencontres, des cartes blanches, des dédicaces et des tables rondes. Il est également prévu des distinctions et des biographies sélectives.

A Ferdinand Milou

Légendes et crédits photo : 

Les organisateurs du festival

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