Fête internationale de la musique : l’édition de 2020 célébrée dans la méditation

Samedi 20 Juin 2020 - 15:40

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A l’occasion de la célébration de la trente huitième fête internationale de la musique, le ministre congolais de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo, a lu une déclaration dans laquelle il salue les efforts que fournissent les artistes musiciens tout en rendant hommage à ceux qui ont quittés ce monde, à l’instar de Edo Ganga.

 

Initiée le 21 juin 1982 par l’ancien ministre français de la Culture, Jack Lang, la fête de la musique est devenue, au fil des années, mondiale.

Conçue, en effet, pour promouvoir la musique sous toutes ses formes, celle-ci se traduit d’ordinaire par l’organisation des concerts et d’autres activités connexes dans les rues, les salles de spectacles et les places publiques, dans une ambiance de gaieté partagée.

Aujourd’hui, en cette trente-huitième édition qui a pour thème : « Tous ensemble pour la musique », le monde entier traverse malheureusement une situation dramatique, inédite, caractérisée par la pandémie du coronavirus, a indiqué le ministre de la Culture et des Arts. Parti de la Chine en novembre 2019, ce redoutable virus a fait le tour du monde en quelques mois. Et dans sa triste fulgurance, il a fauché des vies par centaines de milliers, au nombre desquelles figurent des artistes emblématiques tels que Manu Dibango et le compatriote congolais, Aurlus Mabélé, le roi du Soukous. « C’est ici l’occasion de nous incliner devant leurs mémoires, ainsi que devant celles de nombreux autres musiciens de par le monde, emportés par les flots implacables du coronavirus », a déclaré Dieudonné Moyongo.

La Covid-19 poursuit encore et toujours sa sinistre progression dans plusieurs pays, les contraignant à mettre en veilleuse pendant un certain temps, la quasi-totalité des activités en général et les activités culturelles en particulier. Dans ce climat généralisé de confinement d’hier et de déconfinement par palier d’aujourd’hui, les artistes congolais, dit le ministre, ont puisé dans leurs talents des inspirations fécondes pour appuyer la politique de riposte instituée par le gouvernement de la République, sous les auspices du président de la République, chef de l’État, grand protecteur des arts et des lettres, Denis Sassou N’Guesso.

« C’est là, l’une des caractéristiques de nos cultures congolaises, voire africaines, qui associent le chant ou la musique à toutes sortes d’événements tant heureux que malheureux. Aujourd’hui, dans cette atmosphère anxiogène et traumatisante que nous impose la pandémie du coronavirus, nos artistes, par des œuvres inspirées accompagnent l’effort des pouvoirs publics dans la sensibilisation », a-t-il fait savoir.

Pour le ministre de la Culture et des Arts, les musiciens congolais, à travers leurs chansons, participent à l’éducation des populations et à leur sensibilisation au respect des mesures barrières édictées par les autorités en vue de casser la chaine de contamination. 

Dieudonné Moyongo a profité également de l’occasion pour rendre un hommage posthume à Fernand Mabala qui a rendu l’âme depuis la dernière célébration. De même, qu’il s’est incliné devant les mémoires de Dieudonné Samba alias Sambadio et de Yves Sounda alias Yves Saint Lazare. Il a aussi rendu un hommage au patriarche Edo Ganga, entré au panthéon de la musique congolaise et dont la longue et féconde présence sur scène a bercé tant de générations au travers de la rumba, danse et genre musical dont la République du Congo conjointement avec la République démocratique du Congo a demandé depuis le 25 mars 2020 l’inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

« A cause du coronavirus, la fête de la musique édition 2020 constitue pour nous, un moment de recueillement et d’introspection puisque le mal redoutable continue à sévir sournoisement et dangereusement autour de nous. Je demande, ainsi, à la communauté musicale de ne point se relâcher et de ne point perdre espoir, car aussi longue et terrible que sera la nuit du coronavirus, le soleil de la santé reparaitra un jour pour notre plus grande jubilation », a-t-il clos son mot par ce message d’espoir.

 

 

 

 

 

 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : le ministre Dieudonné Moyongo lisant la déclaration (crédit photo/ DR)

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