Fiésad 2018 : l’Institut national des arts heureux de ses deux trophées

Jeudi 20 Décembre 2018 - 18:08

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Enthousiasmé par les prix gagnés à la quatrième édition du Festival international des écoles supérieures d’art dramatique (Fiésad), le 5 décembre à Rabat, au Maroc, le Pr Yoka Lye s’est engagé à encourager l’art dramatique, à l’instar de la musique, à gagner ses lettres de noblesse.

Les prix présentés à la salle MikanzaAvec le prix de la ligue africaine des élèves de théâtre et le prix spécial du jury dans ses bagages, la participation de la République démocratique du Congo (RDC) au Fiésad s’est révélée un énorme succès. La délégation conduite par le Pr Yoka Lye Mudaba est revenue de l’événement du Maroc les deux mains chargées. La restitution organisée pour l’ensemble de la communauté de l’Institut national des arts (INA), enseignants, étudiants et administratifs a mis en liesse la salle Mikanza, le 19 décembre. Savoir qu’en raflant ses deux prix, Le prétendant aux dents d’or a fait la différence d’avec les vingt autres participants. Il l’a conforté sur le mérite du spectacle adulé au Fiésad. Son metteur en scène, le Pr Floribert Tawite, en a partagé le secret. « Nous avons pensé nous rendre à Rabat avec un spectacle qui a un sceau particulier de l’Afrique, du Congo », a-t-il dit.

L’enseignant en art dramatique s’est laissé guider par son penchant particulier pour le conte. Il l’a inspiré à l’écriture d’un texte d’une dizaine de pages réduit au fur et à mesure à quatre. Ce réaménagement de la version finale a été fait à dessein. « Nous avions  l’idée d’offrir un spectacle total. Danse, musique et toutes sortes d’artifices ont été mises à contribution pour qu’il puisse égayer même ceux qui ne connaissent pas la langue », a fait savoir Floribert Tawite à l’assistance.

Un choix qui a porté d’autant plus que le Fiésad avait accueilli plusieurs troupes venues presque de tous les horizons, a-t-il précisé. Sur les vingt et un pays participants, il y avait notamment le Chili, l’Espagne, la France, la Pologne, la Hongrie et l'Italie. Quant à l’Afrique, elle y avait été représentée par l’Égypte, le Maroc, pays hôte, et la RDC. « Un concours de circonstance a fait que la RDC a presté le dimanche 2 décembre, jour où V. Club disputait la finale de la confédération avec Raja de Casablanca », a dit au passage le metteur en scène. Le succès du Prétendant aux dents d’or a été immédiat. Ovationné et particulièrement félicité par l’ambassadeur de la RDC au Maroc qui a avoué son émerveillement à la troupe du metteur en scène. Le comble du bonheur, a souligné Floribert Tawite. « Il nous a été demandé de présenter un extrait de notre spectacle à la clôture, les jeunes ont exécuté la danse des manianga. Le public a beaucoup aimé », a-t-il ditEnthousiasmé par les prix gagnés à la quatrième édition du Festival international des écoles supérieures d’art dramatique, le 5 décembre à Rabat, le Pr. Yoka Lye s’est engagé à encourager l’art dramatique, à l’instar de la musique, à gagner ses lettres de noblesse..

Promotion de l’art dramatique

Néanmoins, la surprise était de taille à la clôture du quatrième Fiésad. « Ce jour là, nous étions sereins au début mais, lorsque les prix ont commencé à être décernés, l’inquiétude nous gagnait peu à peu. Les applaudissements fusaient, les primés défilaient sur le podium », a confié F. Tawite à la salle. La double consécration inattendue l’a porté à une allusion biblique : « Et finalement comme aux Noces de Canaan, le bon vin est toujours servi à la fin, l’heure est venue où nous avons été sacrés à notre tour. Nous avons été appelés la première fois pour le prix spécial du jury. Puis est venue la seconde fois, cela a suscité des jalousies, croyez-nous. Alors que plusieurs troupes sont rentrées bredouilles, nul ne pouvait s’imaginer que nous en raflerions deux ». À cette déclaration, l’assistant metteur en scène et chorégraphe Wayway Dolsée ainsi que les comédiens Jackson Lohanga et Raphy Zuma à ses côtés ont reçu une belle salve d’acclamations.

F. Tawite entouré de Wayway Dolsée, Lohanga Jackson et Zuma Raphy à la restitutionPour le directeur général de l’INA, Yoka Lye, la performance inégalée de ses protégés n’était pas surprenante. Il a, d’ailleurs, à cet effet émis cet avis : «  Il faudra que les génies que nous avons à l’INA, il y en a tant, s’expriment au nom de leur institution. Je sais qu’ils s’expriment beaucoup en dehors de ce cadre. Il faudrait recadrer le débat sur l’INA ». Et d’ajouter : « L’INA fait un certain chemin avec la musique, dans le domaine des partenariats internationaux. Le projet de musique est inscrit depuis longtemps sur la liste de la commission belgo-congolaise, il faut que nous arrivions à la même chose avec l’art dramatique. Pour le temps qui me reste, il faudra que nous nous consacrions à en faire la promotion. Nous avons commencé avec la ligue panafricaine mais nous allons continuer. En janvier, je vais aller à Zurich, en Suisse, car un partenariat pourrait se créer avec l’académie supérieure d’art dramatique de Zurich et l’INA. Une ancienne de l’INA, épouse du chef de département d’art dramatique, un Suisse, porte le projet. C’est à l’issue de leur visite ici que nous avons convenu de ce possible échange. Je suis invité à cet effet ».

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les prix présentés à la salle Mikanza Photo 2 : Le Pr Yoka Lye s’adressant à la communauté de l’INA Photo 3 : F. Tawite entouré de Wayway Dolsée, Jackson Lohanga et Raphy Zuma à la restitution

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