Filets sociaux : Lisungi appelé à être un programme multisectoriel dans la Likouala

Lundi 24 Septembre 2018 - 14:15

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La recommandation été formulée à l’issue de l’atelier sur le rapport d’évaluation du financement additionnel 2 du projet Lisungi, dont les travaux se sont clôturés le week-end dernier à Brazzaville. 

Outre le cash transferts et les activités génératrices de revenus, le lancement du projet Lisungi, dans le département de Likouala, assujetti encore aux négociations avec la Banque mondiale (BM), aura une particularité. En effet, les représentants des institutions de la République ainsi que les partenaires techniques et financiers ont souligné la nécessité de voir ce projet devenir un programme multisectoriel, impliquant les différents acteurs. Il s’agit, entre autres, des ministères en charge de l’Education, de la Santé et de l’Environnement ainsi que le parlement.

« Nous avions réalisé plusieurs missions d’évaluation dans ce département et il a été convenu qu’une attention particulière devrait y être accordée. Nous avions pensé en même temps qu’avec le simple projet Lisungi et ses volets : cash transferts et activités génératrices de revenus, il était difficile de relever les défis qui s’opposaient à ce département. Donc, cette réunion a permis de voir dans quelle mesure associer les autres secteurs à s’investir dans le département », a expliqué le coordonnateur du projet Lisungi, système des filets sociaux, Alfred Constant Kiakouama.   

Pas de contrepartie pour le gouvernement

Selon le rapport validé, le financement à négocier s’élève à hauteur de vingt-deux millions de dollars américains (treize milliards FCFA) dont douze millions seront en prêt et dix en don. Il s’agit d’une grande innovation par rapport aux premiers financements où le gouvernement devrait verser impérativement la contrepartie. Ainsi, en dehors des activités traditionnelles (cash transferts), le projet prendra en ligne de compte les questions liées à la santé, l’éducation ainsi que le renforcement du Registre social unique.

« Généralement, lorsque nous mettons en œuvre ce projet, le gouvernement prend des engagements financiers en termes de contrepartie. Mais pour ce financement, il n’y a pas de contrepartie car il s’agit d’un don et d’un prêt concessionnel sur plusieurs années. Donc, les engagements du gouvernement sont en termes de résultats que nous devrons atteindre parce que c’est nous qui mettons en place le projet », a poursuivi Alfred Constant Kiakouama.   

Pour bien mener ce projet qui prendra également en compte les réfugiés et la population locale de la Likouala, le gouvernement pourra compter sur l’expertise du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés qui s’occupe des questions humanitaires sur le terrain depuis des années. En effet, cette agence onusienne apportera un appui logistique et sera associée dans les opérations de ciblage des réfugiés dans ce département, l’un des plus enclavés du pays. Après l’évaluation, la prochaine étape consistera aux négociations avant le passage du projet devant le conseil d’administration de la BM. À la suite de cette procédure, s’en suivra l’étape de la ratification de l’accord par le parlement congolais.

Présidant la cérémonie, le directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Christian Aboké-Ndza, a rappelé que les prochaines étapes à franchir restaient déterminantes. « Le projet est appelé à élargir le champ d’action en y incluant les domaines prioritaires, notamment les secteurs sociaux de base que sont l’éducation et la santé. Durant trois jours, nous avons tous décidé de commun accord à ce que le secteur d’Etat-civil soit également pris en compte. À ce stade, il nous reste à prendre la mesure de ce qui reste à faire pour l’aboutissement de ce projet », a-t-il indiqué, se félicitant des contributions des participants dans l’amélioration de la qualité du rapport.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Christian Aboké-Ndza entouré des représentants de la BM et du HCR/ Adiac Une vue de la salle /Adiac

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