Opinion

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Samedi 8 Juillet 2017 - 16:35

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Il se pourrait bien que les élections qui approchent marquent la fin, autrement dit la mort, de l'opposition dite "radicale" qui a tenté vainement tout au long des dernières années d'empêcher notre jeune démocratie d'améliorer sa gouvernance publique. Rejetant de façon systématique les réformes que prônaient les autorités de la République, plaidant la désertion des urnes chaque fois que les pouvoirs publics  proposaient aux citoyens congolais de se prononcer, appelant même au désordre dans la rue dans l'espoir fou que la violence dissuaderait l'Etat d'agir en faveur du progrès institutionnel cette partie - très minoritaire il est vrai - de la classe politique congolaise a démontré de façon accablante sa faiblesse, son inanité.

Dans le même temps, au fond, où la société civile affichait sa maturité en débattant ouvertement sur les réformes qui lui étaient proposées, puis en se prononçant librement par la voix des urnes les "radicaux" ont prouvé qu'ils ne représentent qu'une part infime de l'électorat. Et tout indique aujourd'hui que les deux scrutins dont le premier tour se déroulera dimanche prochain confirmeront le diagnostic posé ici de façon, certes, un peu brutal mais très proche de la réalité.

S'il est inutile d'attendre, ou d'espérer, que les leaders de cette frange de l'opposition reconnaissent publiquement l'erreur qu'ils ont commise à maintes reprises en s'opposant à toutes les réformes institutionnelles qui ont permis l'avènement de la Nouvelle République, il ne l'est pas de penser que les citoyens un instant séduits par les positions extrêmes ainsi adoptées se rangeront à leur tour  dans le camp des opposants respectueux de la démocratie. Autrement dit que loin  de s'abstenir lors du premier et du second tour de scrutin, la majorité d'entre eux s'attachera à renforcer les partis de l'opposition non  radicale.

S'il en va ainsi le Congo,  notre Congo, franchira un nouveau pas sur la voie de la démocratie participative. Sans se rallier à la majorité dont ils contestent les idées et les programmes, les opposants renforceront un système politique qui a démontré sa valeur depuis son instauration au sortir des guerres civiles de 1997 et 1998. Ils exerceront ainsi pleinement leur devoir civique et chacun d'entre nous, quelles que soient ses convictions, leur en saura gré.

Les Dépêches de Brazzaville

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