Finance : 2018 a été une année de stabilité et de développement des opérations bancaires

Samedi 9 Février 2019 - 17:19

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L'information a été donnée par le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, lors d’une rencontre en ce début de week-end, avec l’Association congolaise des banques, dans le cadre de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux pour l’année 2019.

D’emblée, Deogratias Mutombo a relevé que le secteur fincier a subi, depuis 2015, les effets combinés de la crise économique et de l’incertitude politique. Toutefois, en 2018, les indicateurs économiques nationaux confirment une croissance en hausse à 4,1 % (fin septembre 2018) contre 3,7 % en 2017 et bien moins en 2016, soit 2,4 %. Il a rappelé que le secteur était encore à 9,5 % en 2014 et 6,9 % en 2015 avant la chute de 2016. Ce relèvement, a-t-il dit, s'explique par les bons chiffres des industries extractives et manufacturières mais également la construction et le commerce. Du côté de l’inflation, l’on est passé de 54 % en 2017 à 7,2 % en 2018, très loin encore des performances d’avant 2015.

Dans l’ensemble, la BCC tire un bilan plutôt positif de l’exercice passé marqué, a-t-elle soutenu, par une stabilité du cadre macro-économique et un certain essor des opérations bancaires sur l’étendue du territoire national, comme toutes autres activités économiques. Cette stabilité était également remarquée dans l’évolution des prix intérieurs sur le marché des biens et services. Le taux de change n’a pas connu une grande fluctuation au cours de cette période, avec une perte d’un peu moins de 3 % de sa valeur face au dollar américain, alors que celle-ci atteignait les 23 % en 2017 et 2016. Pour Deogratias Mutombo, il est clair que les mesures de stabilisation du gouvernement central et de la BCC ont fini par porter leurs fruits. Cela ne peut éluder le contexte exceptionnel pour le pays, avec la tenue des élections présidentielle et législatives dans un climat très tendu.

Bien entendu, les effets de l’évolution du cadre macroéconomique se ressentent directement sur le secteur financier en général. La BCC est optimiste sur l’évolution globale des paramètres-clés du système bancaire. Il est noté, par exemple, des hausses dans le total bilan (+31 %), les dépôts collectés (+29 %) et les crédits bruts à décaissement (+44 %). Il a été constaté également, dans l’ensemble, un résultat net positif de l’exercice. Au moins douze des dix-sept établissements bancaires ont réalisé des profits maix deux sont en difficulté, a-t-on appris.

Après le départ de son actionnaire majoritaire, la Byblos Bank traverse actuellement une période d’inactivité. Quant à la seconde banque en difficulté, en l’occurrence la Biac, l’absence de résultats probants de la mise sous administration provisoire depuis plusieurs années devrait conduire incessamment à la dissolution de l’ancienne troisième banque du pays. Dans la foulée, la BCC a exprimé une critique assez sévère sur le manque de maîtrise des charges de structures responsables du niveau élevé du coefficient net d’exploitation, soit 74 % à fin décembre 208 alors que le seuil tolérable est établi à 60 %.

Laurent Essolomwa

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